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Autoroutes : les concessionnaires réclament une hausse des péages

Un péage autoroutier près de Nice.[Valery Hache / AFP/Archives]

Les sociétés autoroutières ont proposé une augmentation des tarifs de 0,57% au 1er février 2015, dans le cadre de la hausse annuelle, qui sera présentée vendredi par l'Etat lors du comité des usagers, a-t-on appris jeudi de source proche du dossier.

 

Les tarifs des autoroutes augmentent chaque année au 1er février. L'inflation du mois d'octobre, prise en compte dans le calcul de cette hausse, est de 0,38%. Chaque société autoroutière transmet à l'Etat sa proposition de hausse, et des négociations peuvent avoir lieu jusqu'à la fin du mois de janvier pour établir le taux réel de hausse.

Contactée par l'AFP, l'Association des sociétés françaises d'autoroute (Asfa) n'a pas confirmé cette information. Le comité des usagers doit se tenir vendredi matin au ministère de l'Ecologie, du Développement Durable et de l'Energie.

Au 1er février 2014, les tarifs autoroutiers avaient augmenté de 0,80% en moyenne, tandis que la proposition formulée en novembre était de 1,14%. La hausse moyenne annuelle s'élève à 1,90% depuis 2003.

Selon le délégué général de l'association 40 millions d'automobilistes Pierre Chasseray, contacté par l'AFP, il s'agit d'une "hausse absolument inacceptable alors que le ministre (de l'Economie, Emmanuel Macron, ndlr) avait promis une baisse".

Il a précisé que l'association compte riposter, et "lancer dès ce soir une grande opération de mobilisation", avec le lancement à 19H30 du site www.stopauxpeagestropchers.com, sur lequel les usagers pourront signer une pétition. Y seront également recensés les parlementaires et présidents de partis politiques qui se sont prononcés contre une hausse des tarifs.

Le ministre de l'Economie Emmanuel Macron a promis de renforcer la régulation et de "baisser les tarifs là où c'est possible". Les concessionnaires autoroutiers sont dans le collimateur du gouvernement, qui s'appuie notamment sur un rapport de l'Autorité de la concurrence, rendu en septembre, et qui faisait état d'une situation de "rente".

La mission d'information parlementaire sur la place des autoroutes dans les infrastructures de transport, qui a rendu un rapport d'étape le 19 novembre, a réclamé un débat public au Parlement et évoqué des pistes alternatives à une renationalisation prônée par certains.

La ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, a jugé "inadmissible", jeudi, cette proposition. "On ne leur donnera pas cette autorisation", a-t-elle indiqué sur BFM TV, associant le ministre de l'Economie dans cette décision. "L'Etat au nom du pouvoir d'achat des Français va prendre ses responsabilités et va leur rappeler leurs droits et leurs devoirs", a-t-elle encore expliqué, interrogée en marge de la conférence environnementale.

 

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