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Sivens : 23 grenades auraient été lancées la nuit du drame

Image d'illustration.[AFP]

Le patron des gendarmes affirme dans Le Parisien/Aujourd'hui en France de samedi que 23 grenades du type de celle qui a tué Rémi Fraisse ont été tirées la nuit du drame sur le site du barrage contesté de Sivens (Tarn).

 

Le directeur général de la gendarmerie nationale (DGGN), Denis Favier, "(maintient) qu'il n'y a pas eu faute de la part du gradé qui a lancé" la grenadeo ffensive qui a tué le jeune manifestant dans la nuit du 25 au 26 octobre.

"Entre minuit et 3 heures du matin, ce sont 23 grenades qui ont été lancées", déclare M. Favier qui juge "inexact" le chiffre d'une quarantaine de projectiles qui a pu être avancé.

"Environ 400 le sont tous les ans, c'est dire que les affrontements ont été particulièrement violents. J'ai vu des officiers, présents dans la gendarmerie depuis trente ans, qui m'ont dit ne jamais avoir vu un tel niveau de violence", soutient Denis Favier.

Alors que la famille de Rémi Fraisse avait interpellé jeudi le président François Hollande pour faire la lumière sur sa mort, l'ordre de recourir aux grenades offensives a été donnée par "le chef du dispositif" des forces de l'ordre sur place "en raison des menaces qui pesaient sur les effectifs", précise le DGGN. "Je maintiens qu'il n'y a pas eu faute de la part du gradé qui a lancé cette grenade."

"Nous avons immédiatement porté les faits à la connaissance de l'autorité judiciaire", explique le DGGN dans Le Parisien. "Les faits se passent à 01H40, le parquet est avisé à 2 heures et notre autorité de police judiciaire locale à peine une demi-heure plus tard."

Après que Rémi Fraisse se fut retrouvé à terre, "très vite, un peloton se dirige vers lui pour le prendre en charge et l'évacuer. Les pompiers arrivent ensuite très vite sur place et le transfèrent vers Albi. C'est à ce moment-là que le décès est constaté", affirme M. Favier.

Le DGGN précise que les forces de l'ordre ont été déployées sur le chantier du barrage controversé, sur décision du préfet du Tarn, en raison "des risques d'affrontement avec des contre-manifestants favorables au barrage", de la "crainte de voir des casseurs se rendre dans la ville proche de Gaillac" (Tarn) et enfin car "il fallait éviter le +piégeage+ du site qui aurait compromis la reprise des travaux".

Outre l'enquête judiciaire en cours, le président François Hollande a promis jeudi soir les résultats d'une enquête administrative "d'ici huit jours" et qu'il en tirera "toutes les conclusions en termes de responsabilités".

 

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