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Tibéhirine : les crânes des sept moines exhumés

Les tombes des sept moines, enterrés à Tibéhirine, en Algérie [ / AFP/Archives]

Les restes des crânes des sept moines de Tibéhirine ont eté exhumés mardi en présence du juge antiterroriste français Marc Trévidic en mission en Algérie pour faire la lumière sur le masscare des religieux en mai 1996, a indiqué l'agence de presse APS.

 

Le magistrat français, accompagné par un autre juge français, Nathalie Poux, s'est rendu au monastère de Notre Dame de l'Atlas de Tibéhirine, sur les hauteurs de Médéa (80 km au sud d'alger) où il a "assisté à une opération d'exhumation des restes des crânes des sept moines (...) effectuée sous la supervision d'un magistrat algérien", a précisé l'APS.

Outre les trois magistrats, la délégation, qui s'est rendue au monastère de Tibéhirine où sont enterrées les têtes des sept moines, comprend des experts chargés d'effectuer des prélèvements d'ADN et des examens radiologiques, selon la même source.

Lundi, le ministre algérien de la Justice, Tayeb Louh, a indiqué que M. Trévidic, arrivé dimanche à Alger, allait travailler sous l'autorité d'un magistrat algérien, en charge du dossier. Ce juge "se déplacera à son tour en France durant la dernière semaine" d'octobre, a précisé M. Louh.

Selon des informations diffusés par la presse algérienne, le magistrat a obtenu l'autorisation d'auditionner deux membres des services secrets français. Il s'agit de Pierre le Doaré, ancien chef d'antenne des services secrets français (DGSE) à Alger (1994-1996), et Jean-Charles Marchiani, ancien officier du même service et ex-préfet du Var.

La mission de M. Trévidic a fait l'objet de longues tractations entre Paris et Alger. Les deux reports successifs après l'accord de principe donné par Alger en novembre 2013, avaient suscité l'agacement du juge français.

Les moines Christian de Cherge, Luc Dochier, Paul Favre Miville, Michel Fleury, Christophe Lebreton, Bruno Lemarchand et Célestin Ringeard avaient été enlevés dans la nuit du 26 au 27 mars 1996.

Le rapt avait été revendiqué un mois plus tard par le Groupe islamique armé (GIA) via un communiqué signé de son "émir" Djamel Zitouni. Le commanditaire des attentats de 1995 en France proposait un échange avec un autre responsable du GIA.

 

 

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