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Lynchage virtuel : l'ado gifleuse sous protection

[ARCHIVES AFP]

L'adolescente placée en garde à vue ce week-end après la diffusion sur Internet d'une agression filmée d'une comparse est retournée à son domicile dimanche soir. Depuis, élus, gendarmes et proches veillent particulièrement à sa protection.

 

Révoltés par les images de l'humiliation infligée à une jeune fille atteinte d'un handicap, des Internautes avaient lancé un appel à manifester dimanche soir devant le domicile de l'ado gifleuse, dans la région de Lunéville.

Finalement, personne ne s'est retrouvé devant la maison qu'elle habite avec ses parents. Mais la menace a été prise suffisamment au sérieux pour que la gendarmerie patrouille dans les environs afin de prévenir tout débordement.

Lundi matin, les forces de l'ordre ont aussi fait un passage devant le lycée de la gifleuse, même si celle-ci était absente. Il s'agissait de s'assurer que les derniers événements ne provoquent ni débordements, ni règlements de comptes.

Le maire de la commune de la jeune fille assure ce mardi dans l'Est Républicain monter également la garde près du domicile. Me Anne-Laure Taesch, l'avocate de la lyncheuse, raconte, elle, au quotidien lorrain que désormais l'adolescente va devoir se déconnecter du monde quelques temps en se coupant de Facebook et des informations.

 

Déchaînement de haine sur les réseaux sociaux

Car ce fait-divers a déchaîné les réseaux sociaux tout le week-end. Des anonymes n'avaient pas hésité à déverser leur haine et à prendre un ton menaçant à l'égard de la jeune fille de 15 ans.

Face à ce déluge de réactions, la police nationale avait demandé aux internautes sur Facebook d’arrêter de partager la vidéo de l’agression, et à cesser la création de ces faux comptes. 

 

 

 

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