![Un camion passe sous un portique écotaxe [Frank Perry / AFP/Archives]](http://static.cnews.fr/sites/default/files/directmatin/image_placeholder_rect_basic.gif "Un camion passe sous un portique écotaxe [Frank Perry / AFP/Archives]")
Les discussions s’annoncent musclées entre la mairie et les transporteurs.
La ville souhaite en effet remettre en question la circulation des poids-lourds sur le périphérique, à travers un projet d’écotaxe. Annoncé dimanche, celui-ci doit être soumis la semaine prochaine au Conseil de Paris. "C’est une forme de péage en milieu urbain pour les poids lourds", reconnaît Christophe Nadjovski, l’adjoint aux transports.
A partir du 1er octobre, cette taxe (0,13 euro au kilomètre) serait mesurée à partir de quatre portiques, déjà installés, pour les camions de plus de 3,5 tonnes. Il s’agirait d’abord d’une expérimentation, avant une entrée en vigeur le 1er janvier.
Les transporteurs vent debout
Si l’idée est d’inciter le transport international à contourner Paris, du côté des transporteurs, l’idée fait grincer des dents. "Dans la situation de crise que vivent nos entreprises, c’est intolérable", a dénoncé hier Nicolas Paulissen, délégué général de la Fédération nationale des transports routiers. Et d’après la fédération, 94% des 242 000 camions qui empruntent le périphérique desservent Paris.
Alors que les épisodes de pollution se répètent -le dernier en date la semaine dernière-, ce n’est pas la première fois que la capitale tente de réduire la circulation pour lutter contre la pollution. Le 17 mars dernier, la municipalité avait notamment imposé la circulation alternée, pour la première fois depuis 1997. Par ailleurs, la vitesse sur le périphérique a été abaissée à 70km/h en janvier. Une restriction de l’usage des véhicules de plus de 17 ans avait même été un temps envisagée.