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Société Générale : Kerviel va demander une expertise aux juges

Jérôme Kerviel et son avocat, Me David Koubbi, le 18 mai 2014. [ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP]

Jérôme Kerviel doit se rendre mercredi devant la cour d'appel de Versailles pour défendre la demande d'expertise indépendante qu'il avait réclamée en juin dernier.

 

L'affaire n'est pas close. Incarcéré le 18 mai dernier, Jérôme Kerviel a bénéficié d'un aménagement et a pu sortir de prison le 8 septembre. Et c'est maintenant la Société Générale qui pourrait faire l'objet d'une expertise indépendante réclamée par la défense de l'ex-trader.

Muni de son bracelet électronique et accompagné de son avocat, Me David Koubbi, Jérôme Kerviel entend convaincre les juges de la cour d'appel de Versailles d'ouvrir cette expertise. Il conteste en effet le montant des pertes qu'il aurait fait subir à la banque, estimés à 4,9 milliards d'euros.

 

Refus systématique ?

Selon la défense, cette expertise indépendante a été systématiquement refusée et le montant avancé a été déterminé par la Société Générale elle-même. 

C'est la Cour de Cassation qui, le 19 mars dernier, avait renvoyé devant la Cour d'Appel de Versailles la partie civile du dossier, en l'occurence l'éventuelle responsabilité de la banque. Dans le même arrêt, elle avait confirmé la condamnation pénale de Jérôme Kerviel (cinq ans d'emprisonnement), mais annulé les dommages et intérêts, ce qui avait constitué un coup de théâtre.

 

Une affaire dans l'affaire

A l'issue de l'audience de fixation du 18 juin dernier, les juges de la Cour d'Appel de Versailles avaient donné à Jérôme Kerviel la possibilité de défendre cette demande d'expertise. L'audience de mercredi constitue le deuxième chapitre de ce nouveau volet de l'affaire.

Parallèlement à cette procédure, deux informations judiciaires pour "faux et usage de faux" et "escroquerie au jugement" ont été ouvertes début juillet dans le cadre de la plainte déposée par Jérôme Kerviel en juin et juillet 2012.

Me Jean Veil, avocat de la Société Générale, avait alors fait savoir qu'il comptait déposer une nouvelle plainte pour dénonciation calomnieuse. Me Koubbi considère pour sa part ce dépot de plainte comme "un contrefeu permettant à la banque de ne pas assumer ses responsabilités".

 

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