Jérôme Kerviel entre lundi 8 septembre dans une nouvelle phase de sa peine, qu'il purgera sous bracelet électronique.
Officiellement écroué, mais (presque) libre de ses mouvements. C’est ainsi que Jérôme Kerviel, l’ex-trader condamné pour avoir causé une perte de 4,9 milliards d’euros à la Société générale, purgera à partir du 8 septembre la suite de sa peine.
A l’instar de plus de 11 000 autres détenus en France, il bénéficie en effet d’un placement sous bracelet électronique, qui lui permet d’amorcer sa réinsertion, notamment en reprenant le travail, pendant ses derniers mois de «prison».
Une vie presque normale de consultant en informatique
Le fameux bracelet, placé à la cheville de Jérôme Kerviel, communique avec un boîtier fixe installé à son domicile et paramétré avec les heures de sorties autorisées par le juge.
L’ex-trader est ainsi autorisé à s’absenter de son domicile entre 7h et 20h30 du lundi au vendredi. Il est en revanche totalement libre de ses mouvements le week-end et les jours fériés.
Mais si son bracelet n’est pas relié au boitier aux heures prévues, une alarme sera automatiquement déclenchée. Un agent de probation entrera alors en contact avec lui, ainsi qu’avec le juge d’application des peines.
En cas de manquement, ce dernier pourra décider de sanctions, allant jusqu’au retour en prison.
Cette liberté très surveillée va permettre à Jerôme Kerviel de travailler comme consultant dans une entreprise de conseil en informatique, où il avait déjà été employé entre 2008 et 2010.
Il devra garder son bracelet électronique jusqu’au 26 juin 2015, date à laquelle il pourra éventuellement bénéficier d’une mesure de libération conditionnelle.