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Double homicide à Montpellier: Cazeneuve suggère au maire d'éviter la polémique

Des policiers travaillent sur le lieu d'une fusillade mortelle dans le quartier de Lemasson, à Montpellier, dans la nuit du 23 au 24 août 2014 [Pascal Guyot / AFP] Des policiers travaillent sur le lieu d'une fusillade mortelle dans le quartier de Lemasson, à Montpellier, dans la nuit du 23 au 24 août 2014 [Pascal Guyot / AFP]

Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a suggéré, dans un courrier adressé au maire de Montpellier, d'éviter "l'outrance et la polémique", ce dernier disant refuser que sa ville "devienne Chicago" après un double homicide survenu dans sa ville.

Au lendemain d'une fusillade qui a fait deux morts dans un quartier populaire de Montpellier samedi, le maire de la ville Philippe Saurel (DVG), a demandé "instamment" à Bernard Cazeneuve lors d'une conférence de presse, l'envoi de 20 à 30 policiers supplémentaires, disant refuser que sa ville "devienne Chicago".

Dans une lettre adressée à l'élu de l'Hérault, et dont l'AFP a obtenu copie, le ministre estime que "quelle que soit l'émotion" suscitée par une telle affaire, la fonction d'élu doit conduire "à éviter tout à la fois l'outrance et la polémique".

Sur le fond, le ministre a assuré au maire qu'aussi "marquante" soit cette affaire, elle "ne saurait caractériser" la réalité de la délinquance de Montpellier, qui "n'a pas grand chose à voir avec les comparaisons, en forme de raccourci, puisées dans l'histoire de la prohibition américaine".

Bernard Cazeneuve rappelle ainsi à l'édile que les indicateurs statistiques sont "bien orientés" à Montpellier depuis le début de l'année 2014, avec notamment une diminution de 24% des faits de grande criminalité.

Quant aux effectifs de police demandés par Philippe Saurel, le ministre, qui doit se rendre à Montpellier en septembre, affirme que Montpellier a bénéficié de 12 policiers supplémentaires entre 2013 et 2014, passant de 458 à 470 fonctionnaires. S'il rappelle que la majorité précédente avait supprimé en France plus de 13.000 postes de policiers et gendarmes, il assure à l'élu que la question des effectifs sera "bien entendu" abordée lors de leur rencontre.

Le maire de Montpellier avait prévenu dimanche que si le ministre de l'Intérieur se rendait à Montpellier "avec une valise vide", il ne le recevrait pas.

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