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Chikungunya: trois ministres défendent l'utilisation temporaire du malathion

Un prospectus d'information sur le virus  chikungunya au Lamentin, près de Fort-de-France, en Martinique, le 10 juillet 2014 [Nicolas Derne / AFP/Archives] Un prospectus d'information sur le virus chikungunya au Lamentin, près de Fort-de-France, en Martinique, le 10 juillet 2014 [Nicolas Derne / AFP/Archives]

Ségolène Royal (Écologie), Marisol Touraine (Santé) et George Pau-Langevin (Outre-mer) défendent l'utilisation "temporaire" et "contrôlée" de l'insecticide malathion dans la lutte contre le moustique vecteur du chikungunya, alors que s'y opposent des habitants de la Guyane.

Le département n'est pas encore en épidémie généralisée, avec 1.665 cas recensés, et les autorités sanitaires tentent de retarder l'extension du virus. Pour ce faire, le malathion - qui tue les moustiques adultes - a été autorisé pour 6 mois et devrait commencer à être pulvérisé en septembre. En effet, les moustiques sont devenus résistants à l'insecticide communément utilisé, la deltaméthrine et "l'éradication des gîtes larvaires est particulièrement difficile".

A l'annonce de cette autorisation, une pétition a été lancée pour s'opposer au malathion, biocide neurotoxique. Elle avait recueilli 1.080 signatures vendredi.

Les trois ministres ont pris conjointement position pour répondre aux "interrogations et inquiétudes" de la population, rappelant que les conséquences sanitaires de l'épidémie "peuvent être lourdes".

La décision de l'autoriser "a été prise après un examen approfondi de l'impact de ce produit sur la santé des populations locales et sur l'environnement. Cet examen a démontré que le malathion pouvait être utilisé de manière sécurisée et que son impact sur l'environnement était comparable à celui de la deltaméthrine", selon le communiqué de presse des ministres.

Les conditions d’utilisation seront "strictement encadrées par l'application de mesures de gestion spécifiques", assurent Mmes Royal, Touraine et Pau-Langevin, citant "une obligation d'épandage par voie terrestre et dans des conditions météorologiques adaptées; des zones d'exclusion autour des cours d'eau, des cultures vivrières, des captages d'eau de surface et des ruches; l'information préalable des populations".

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