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Le jeune Rom lynché à Pierrefitte est sorti de l'hôpital

Une patrouille de police dans la Cité des poètes à Pierrefitte-sur-Seine [Patrick Kovarik / AFP/Archives] Une patrouille de police dans la Cité des poètes à Pierrefitte-sur-Seine [Patrick Kovarik / AFP/Archives]

Le jeune Rom lynché en juin dans une cité de Pierrefitte en Seine-Saint-Denis est sorti de l'hôpital lundi, et se retrouve à la rue faute d'hébergement pour lui et sa famille, a-t-on appris mardi auprès de son avocate.

 

Gheorghe, qui avait dans un premier temps été désigné sous le nom de Darius, est peu à peu sorti du coma, et les médecins ont considéré lundi qu'il pouvait désormais être suivi en hôpital de jour, à raison de trois séances de rééducation par semaine, a précisé Me Julie Launois-Flacelière.

Il souffre de calcifications aux genoux, de séquelles neurologiques, et de troubles cognitifs qui selon l'avocate n'ont pas encore pu être évalués précisément.

 

De nouveau à la rue

Malgré les démarches des services sociaux de l'hôpital parisien où il est pris en charge, Gheorghe et sa famille n'ont pas trouvé d'hébergement, et le jeune homme se retrouve à nouveau à la rue, a-t-elle poursuivi, confirmant une information de liberation.fr.

"Il y a eu des demandes formulées", mais Darius n'est pas en mesure de vivre seul et doit donc être hébergé dans un logement capable d'accueillir la quinzaine de membres de sa famille, et non dans un hôtel ou un centre d'hébergement d'urgence, souligne Me Launois-Flacelière.

D'autre part, l'ambassade de Roumanie cherche une solution pour le financement des soins de Gheorghe, sa couverture maladie roumaine s'arrêtant automatiquement le jour de ses 18 ans, a expliqué l'avocate. D'ici là, l'hôpital a décidé de continuer de prodiguer des soins.

 

Abandonné inconscient

Le jeune homme a été retrouvé le 13 juin en fin de soirée, inconscient, dans un chariot de supermarché abandonné près d'un quartier défavorisé de Pierrefitte-sur-Seine, au nord de Paris.

L'adolescent, qui vivait depuis peu avec sa famille et d'autres Roms dans une maison désaffectée, y avait été enlevé par un groupe de jeunes qui le suspectaient d'avoir cambriolé un appartement.

Cet "acte de barbarie", vivement condamné par les autorités politiques et des associations, avait pour mobile "la vengeance privée", avait indiqué le parquet, le jeune homme étant soupçonné d'avoir cambriolé un appartement.

Début juillet, une enquête judiciaire pour "tentative d'homicide" et "enlèvement et séquestration" avait été ouverte, mais aucune interpellation n'a pour l'instant été effectuée et rendue publique.

 

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