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Saint-Denis: un homme tué par balles, un autre grièvement blessé

Un policier en faction le 9 juin 2009 à Paris [Loic Venance / AFP] Un policier en faction le 9 juin 2009 à Paris [Loic Venance / AFP]

Un homme de 20 ans a été tué par balles dans la nuit, dans une cité de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), et un autre, âgé de 23 ans, a été grièvement blessé, a-t-on appris lundi de sources concordantes.

 

L'autopsie du jeune homme de 20 ans, touché selon une source proche de l'enquête "d'une balle dans la tête et d'une balle dans la cuisse", était en cours lundi matin.

Il a été abattu vers 23H45 au cœur de la petite cité Monmousseau, au pied d'un immeuble de neuf étages rénové récemment, a constaté un journaliste de l'AFP. Alertés par des riverains vers minuit, les policiers de cette banlieue nord de Paris l'ont "trouvé au sol". "Il baignait dans son sang, inanimé", a relaté une source judiciaire.

Concomitamment, un autre homme âgé de 23 ans a été touché de six balles, notamment "à l'épaule, la jambe et la main", a précisé une source policière, et s'est présenté dans un hôpital de Saint-Denis dans la nuit. Selon cette source, son pronostic vital n'est pas engagé.

Une enquête pour "homicide volontaire" et "tentative d'homicide volontaire" a été ouverte et confiée à la police judiciaire de Seine-Saint-Denis.

Il s'agit  "vraisemblablement de la même histoire", a indiqué la source judiciaire. Selon elle, les deux victimes étaient connues des services de police, notamment pour des vols.

Lundi matin, plusieurs habitants qui étaient rassemblés devant l'immeuble semblaient convaincus que ces faits étaient liés au trafic de cannabis qui sévit de longue date. "La police aurait dû agir avant" car "elle savait qu'il y avait des problèmes et du trafic", a déclaré à l'AFP un retraité, qui préfère taire son nom par peur de représailles.

Toute la nuit, ces voisins sont restés éveillés, du fait des opérations de la police et des cris et pleurs de la mère de la victime.

Selon l'un d'eux, les équipes de guetteurs et de vendeurs de cannabis avaient "changé depuis cet été" et des policiers de la Brigade anticriminalité (BAC) avaient contrôlé plusieurs jeunes de la cité, dont la victime, 15 minutes avant les faits.

Le 93, département où de nombreuses cités sensibles sont des plaques tournantes du trafic de drogue, est annuellement le théâtre d'environ 80 règlements de comptes, parfois mortels. En 2013, 30 homicides y ont été enregistrés, dont une bonne partie liée au trafic de drogue.

 

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