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Abattoir Gad à Josselin: Le Foll "raisonnablement optimiste"

Le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll à La Redorte le 17 juillet 2014 [Eric Cabanis / AFP/Archives] Le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll à La Redorte le 17 juillet 2014 [Eric Cabanis / AFP/Archives]

Le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll s'est déclaré "raisonnablement optimiste" concernant l'avenir de l'abattoir Gad de Josselin (Morbihan), menacé de liquidation judiciaire, dans une interview parue mardi dans le quotidien Ouest-France.

"Nous suivons les négociations en cours (....) L'Etat, la préfecture de région, la région Bretagne se mobilisent pour que cette reprise aboutisse, pour que l'outil soit sauvé ainsi que le maximum d'emplois. On peut se montrer raisonnablement optimiste", a déclaré le porte-parole du gouvernement, à propos de la survie de cet abattoir de porcs où travaillent 950 salariés.

"Une entreprise (la SVA Jean Rozé, filiale du groupe Intermarché) est candidate à la reprise", a rappelé le ministre de l'Agriculture, soulignant que, "fin août, début septembre, il y aura une réunion de concertation".

Evoquant la filière "poulet-export", encore très fragilisée deux ans après le séisme de 2012 chez Doux qui s'est soldé par la suppression d'un millier d'emplois, M. Le Foll a assuré: "Doux a été stabilisé. Il existe un marché pour le poulet export au Moyen Orient. On n'est pas dans l'impasse. Maintenant, il faut organiser cette filière sans les restitutions (aides européennes à l'exportation, ndlr) en termes d'outils, d'investissement, de compétitivité".

Le ministre de l'Agriculture n'a en revanche pas évoqué nommément l'abattoir Tilly-Sabco, dont 80% de la production de poulets est également exportée vers le Moyen-Orient, et qui est sur le fil du rasoir depuis plusieurs mois, suite à la suppression de ces restitutions.

Les 340 salariés de cette entreprise située à Guerlesquin (Finistère) ont simplement obtenu pour le moment l'assurance de travailler deux jours par semaine en septembre. Par ailleurs, le ministre a indiqué qu'il ferait "la demande pour que les conséquences de l'embargo russe soient inscrites à l'ordre du jour du prochain conseil des ministres de l'Agriculture de septembre". "Le secteur le plus touché, a-t-il dit, est celui des fruits et légumes" avec "la grosse inquiétude" que "le marché européen soit engorgé par le surplus de marchandise n'ayant plus de débouché en Russie".

Enfin, interrogé sur la livraison contestée à la Russie de deux navires militaires en construction aux Chantiers navals de Saint-Nazarie, M. Le Foll a répondu: "Le président de la République et le Ministre des Affaires étrangères se sont exprimés sur le sujet: il s’agit d’un contrat signé en 2011, avant la décision des sanctions européennes contre la Russie. Le premier bateau sera livré. On respecte le contrat. De manière générale, le contrat est la loi des parties".

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