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Ligue 1: Bastia-OM terni par des violences des supporteurs bastiais contre les forces de l'ordre

Des policiers avant le match de Ligue 1 entre Bastia et l'Olympique de Marseille le 9 août 2014 à Bastia  [Pascal Pochard Casabianca / AFP] Des policiers avant le match de Ligue 1 entre Bastia et l'Olympique de Marseille le 9 août 2014 à Bastia [Pascal Pochard Casabianca / AFP]

Le premier match de championnat de la Ligue 1 en Corse a été terni par des violences samedi soir lorsque des supporteurs bastiais se sont heurtés aux forces de l'ordre faisant 44 "blessés ou contusionnés" parmi policiers et gendarmes en marge du match Bastia-OM.

Le gouvernement a demandé dimanche à la Ligue de tirer "les conséquences" de ces violences.

Frédéric Thiriez, le président de la LFP, a fait savoir que la commission de discipline de la Ligue se pencherait sur cette affaire, réclamant "de nouvelles mesures restrictives (...) pour éviter la répétition de tels incidents".

Les premiers incidents se sont produits avant la rencontre, à l'extérieur du stade de Furiani, (Haute-Corse) une centaine de supporteurs bastiais s'en prenant aux forces de police, a constaté un journaliste de l'AFP.

Peu après l'arrivée du bus des joueurs de l'OM sous des jets de quelques bombes agricoles, un groupe d'une centaine de supporteurs bastiais a jeté des projectiles en direction d'une vingtaine de CRS positionnés à l'entrée du stade.

Les supporteurs bastiais ont également jeté des pierres, des barrières métalliques et des bouteilles en verre en direction des CRS avant que le service de sécurité du club ne parvienne à les calmer avec l'intervention du président du club bastiais, Pierre-Marie Geronimi.

Des incidents ont de nouveau eu lieu après la fin de la rencontre, selon un témoin joint dimanche matin par l'AFP. "Une heure après le coup de sifflet final, une cinquantaine de supporteurs se sont dirigés vers l'endroit où étaient cantonnés les CRS. Il y a eu alors des jets de bombes agricoles et de pierres en direction des forces de police. Les affrontements ont duré une vingtaine de minutes et ont cessé quand les CRS ont quitté les lieux", raconte ce témoin.

Selon lui "les incidents se sont déroulés derrière la tribune ouest du stade, à proximité de la petite gare de Furiani."

- Des problèmes récurrents -

Les heurts se sont produits "avant et après le match", a confirmé le ministère de l'Intérieur en assurant que policiers et gendarmes avaient "agi avec sang-froid et retenue".

"Dix fonctionnaires des Compagnies Républicaines de Sécurité, 34 gendarmes mobiles ont été blessés ou contusionnés et huit d'entre eux soignés à l’hôpital", a précisé l'Intérieur dans un communiqué.

Des policiers avant le match de Ligue 1 entre Bastia et l'Olympique de Marseille le 9 août 2014 à Bastia  [Pascal Pochard Casabianca / AFP]
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Des policiers avant le match de Ligue 1 entre Bastia et l'Olympique de Marseille le 9 août 2014 à Bastia

Dans un communiqué, le ministre de l'intérieur, Bernard Cazeneuve, a réclamé la "détermination (des) responsables concernés, aux plans local et national, pour mettre un terme à ces comportements violents, en particulier à l’égard des forces de l’ordre qui doivent être respectées".

Il n'y a pas eu d'interpellation sur place, mais il y en aura "probablement dans les jours qui viennent", a prévenu une source proche du dossier.

"Il y a des problèmes de façon très récurrente avec les supporteurs bastiais. Ils sont remuants", selon une source policière qui évoque notamment le groupe de supporteurs "Bastia 1905".

Dans un communiqué, le SCB affirme avoir "respecté à la lettre les mesures qui avaient été déterminées lors des réunions préalables de sécurité". "La sécurisation et le départ du bus des joueurs marseillais se sont effectués comme cela était prévu", écrit-il.

Les incidents "que le club déplore", se sont déroulés "en dehors du périmètre du stade et ne sauraient en aucune façon engager la responsabilité du SC Bastia", selon le club. Aucun incident n'a eu lieu à l'intérieur du stade.

Les matches entre Marseille et Bastia sont toujours jugés à risques. L'an passé, les déplacements de supporteurs avaient été interdits pour les deux rencontres entre ces clubs. Pour la rencontre de samedi soir, les déplacements individuels de supporteurs marseillais avaient été interdits par la préfecture, seuls celui organisé par l'OM, soit 90 personnes, encadrées à l'arrivée et au départ, avait était autorisé.

En avril, la préfecture de Haute-Corse avait interdit aux supporteurs du club voisin de l'AC Ajaccio de se rendre à Furiani pour le derby entre les deux clubs.

La saison passée, le championnat de Ligue 1 avait connu des violences, notamment en novembre, quand huit stadiers de l'Allianz Arena de Nice avaient été blessés avant un match contre Saint-Etienne. En septembre 2013, des rixes avaient opposé supporteurs messins et nancéiens en Ligue 2.

Par le passé, le stade de Furiani, dont une tribune s'était effondrée en 1992 lors d'un match Bastia-OM causant la mort de 18 personnes, a été à plusieurs reprises le théâtre d'incidents entre supporters et forces de l'ordre. Des échauffourées avaient fait une dizaine de blessés légers parmi les policiers et les supporters en septembre 2012. En mars 2013, lors d'un match Bastia-Ajaccio en L1, 1-0, des incidents entre supporteurs des deux clubs avaient fait sept blessés légers.

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