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Irak : Fabius dénonce "un califat de haine''

Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, le 26 juillet 2014 [Francois Guillot / AFP/Archives] Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, le 26 juillet 2014 [Francois Guillot / AFP/Archives]

Laurent Fabius est arrivé ce dimanche matin à Bagdad, en Irak, où il s'est entretenu avec des responsables irakiens au sujet de la réponse à apporter à l'offensive des jihadistes de l'Etat islamique. Le ministre français des Affaires étrangères a également rencontré Massoud Barzani, le président du gouvernement régional du Kurdistan. Désormais à Erbil pour superviser la distribution de l'aide humanitaire française, le ministre a dénoncé "un califat de haine".

 

Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a quitté la France tôt dimanche matin à destination de Badgad, en Irak.  Arrivé  en milieu de matinée, il s'est entretenu avec des responsables irakiens au sujet de la réponse à apporter à l'offensive des djihadistes de l'Etat islamique.

Le chef de la diplomatie française a déclaré qu'il fallait que "tous les Irakiens se sentent représentés et puissent ensemble mener la bataille contre le terrorisme" après une brève rencontre avec le ministre irakien des Affaires étrangères par intérim, Hussein Chahristani.

Le ministre a également rencontrer Massoud Barzani, le président du gouvernement régional du Kurdistan, avant de se rendre à Erbil, la capitale de cette région autonome du Kurdistan irakien. "Le mot d'ordre est la solidarité", a déclaré Laurent Fabius à l'issue de la rencontre.

À Erbil, où il est arrivé en milieu d'après-midi, le ministre français des Affaires étrangères supervisera la distribution de l'aide humanitaire, comme l'avaient annoncé plus tôt dans la matinée ses services et des responsables kurdes.

Ces premières livraisons françaises doivent "répondre dans l’urgence aux besoins élémentaires des déplacés", a indiqué le Quai d'Orsay dans un communiqué.

"Alors que des centaines de milliers de personnes ont fui l’avancée de l’Etat islamique, le ministre exprimera la solidarité de la France face à la détresse des populations frappées par la barbarie terroriste", a-il ajouté.

"Par ce déplacement, la France poursuit sa mobilisation en faveur des populations de l’Irak", ajoute encore le ministère.

Les combattants de l'EI ne sont qu'à une quarantaine de kilomètres d'Erbil. Des frappes aériennes américaines ont débuté vendredi et se sont poursuivies samedi contre leurs positions pour tenter de stopper leur avancée.

Au cours de sa visite d'une journée, la première d'un ministre français depuis le début de l'offensive des jihadistes début juin et la prise de Mossoul, deuxième ville d'Irak, M. Fabius rencontrera aussi des représentants des minorités chrétiennes et des députés kurdes issus de la minorité yazidie, une autre communauté religieuse persécutée.

Le président français François Hollande et M. Barzani s'étaient déjà entretenus jeudi au téléphone et avaient exprimé leur volonté commune de coopérer pour bloquer l'offensive jihadiste.

Samedi, lors d'un nouvel entretien téléphonique avec le président du Kurdistan irakien, M. Hollande l'avait informé des prochaines livraisons d'équipements de premiers secours en Irak.

Il s'était dit déterminé à mobiliser la communauté internationale et en particulier l'Union européenne pour répondre aux besoins des déplacés, dans le nord de l'Irak, que l'ONU estime à quelque 200.000.

Londres a annoncé un largage "imminent" d'aide humanitaire aux déplacés et les Etats-Unis en ont déjà effectués plusieurs.

 

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