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Nice Matin: le projet de coopérative des salariés soutenu par le PS et Estrosi

Le siège du groupe Nice-Matin, à Nice [Valéry Hache / AFP/Archives] Le siège du groupe Nice-Matin, à Nice [Valéry Hache / AFP/Archives]

Le projet de coopérative des salariés de Nice matin pour sauver leur journal en redressement judiciaire a reçu samedi le soutien tant du PS que du député-maire UMP de la ville, Christian Estrosi.

Le Parti socialiste a exprimé dans un communiqué son soutien au projet de société coopérative et participative (SCOP) annoncé par les salariés.

"Placé en redressement judiciaire à la suite d'une mauvaise gestion financière, le groupe Nice-Matin est aujourd'hui en vente", écrit le parti dirigé par Jean-Christophe Cambadélis. "Afin d'éviter toute casse sociale, les salariés du groupe ont décidé de lancer un grand appel aux dons afin de racheter eux-mêmes leur entreprise et se constituer en SCOP et pérenniser Nice-Matin".

Le Parti socialiste "salue cette démarche participative et lance un appel aux donateurs, à tous les lecteurs, afin d'aider ces salariés à sauver leur entreprise et sauvegarder des emplois dans un secteur de la presse papier en tension. Car il est important que la presse quotidienne régionale vive pour avoir une presse de qualité", ajoute le PS.

Dans une tribune, transmise samedi à l'AFP, M. Estrosi appelle "tous les Niçois, les Azuréens, les Varois, les Corses et les Français, de toutes sensibilités politiques, à soutenir l'initiative des salariés de Nice-Matin et à la faire connaître".

"Nice-Matin, c'est un bon journal, indépendant, libre autant qu'engagé pour la promotion de nos territoires", écrit l'ex-ministre. Ce sont "des hommes et des femmes qui font dignement leur travail de journaliste, au risque de surprendre, de froisser ou de déplaire et j'avoue que je suis passé, régulièrement, par un de ces sentiments", poursuit-il.

"Quatre candidats ont déposé une offre de reprise", relève-t-il. "Je m'en réjouis, car cela signifie que cette entreprise intéresse des investisseurs".

"Parallèlement, les salariés ont décidé de saisir leur destin. Ils se proposent de reprendre eux-mêmes leur journal, de préserver plus d'emplois, et sollicitent le concours financier personnel de tous ceux qui, dans notre région et dans tout le pays, ne veulent plus voir mourir un seul journal. Cette initiative est courageuse et louable. Ministre de l'Industrie, c'est toujours une solution que j'ai soutenue", ajoute M. Estrosi.

"Cette initiative est aussi dans le droit fil des pères fondateurs de Nice-Matin, héros de la Résistance", insiste le responsable d'opposition qui rencontrera prochainement, "à leur demande, les salariés de Nice-Matin".

"Je ferai tout ce qui est mon pouvoir pour que nous puissions les accompagner et faire vivre ce journal", dit encore le maire.

Le quotidien méridional a lancé son opération de financement participatif lundi.

Son actionnaire actuel, Groupe Hersant Media, veut se désengager du groupe (1.200 salariés, trois quotidiens publiés, dont Nice-Matin et ses 90.000 exemplaires).

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