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Garches : fermeture du service de cancérologie pédiatrique

Un enfant dans une chaise roulante à l'hôpital de Garches le 15 décembre 2010 [Eric Feferberg / Pool/AFP/Archives] Un enfant dans une chaise roulante à l'hôpital de Garches le 15 décembre 2010 [Eric Feferberg / Pool/AFP/Archives]

L'unité de cancérologie pour enfants de Garches (Hauts-de-Seine) a fermé ses portes et tous les patients ont quitté le service, a indiqué vendredi la direction des hôpitaux parisiens (AP-HP).

 

L'AP-HP avait annoncé mardi soir sa décision d'accélérer la fermeture de cette unité de l'hôpital Raymond-Poincaré, initialement prévue le 21 août, en raison des tensions avec certains parents refusant le transfert de leur enfant.

"Tous les patients ont quitté l'unité hier (jeudi) soir, celle-ci est désormais fermée", a indiqué l'institution dans un communiqué.

Des "solutions" ont pu être trouvées pour chaque patient et les familles ont accepté jeudi soir "les propositions de prise en charge qui leur ont été faites", selon elle.

Deux patients ont été autorisés à rentrer chez eux et pourront, en cas de besoin, consulter dans un hôpital proche de leur domicile, a-t-elle assuré.

Les deux autres ont bénéficié d'un transport médicalisé pour leur transfert dans un autre hôpital.

Carine Curter, présidente d'Ametist, une association qui regroupe des proches de jeunes malades, a confirmé à l'AFP que les derniers patients avaient été évacués jeudi vers 21 heures.

"Il n'y a eu, en amont, aucun dialogue avec des responsables de l'AP-HP comme cette dernière l'affirme", a-t-elle toutefois souligné.

"Cette fermeture n'est pas une défaite. Le combat continue, le Conseil d'Etat ne s'est pas encore prononcé, ni le Défenseur des droits, Jacques Toubon", tous deux saisis par l'association, a poursuivi Mme Curter.

Pour elle, "cela prouve simplement que l'administration a tout pouvoir pour imposer ses choix sans aucune concertation avec les parents qui ont subi de fortes pressions depuis plusieurs mois". "Des familles ont notamment été convoquées chez le procureur, hier", a-t-elle précisé.

L’AP-HP dit quant à elle rester "mobilisée pour maintenir le lien avec les patients" afin "d’assurer la continuité de leur prise en charge" à l’hôpital Ambroise Paré de Boulogne-Billancourt, qui dispose d'un service pédiatrique ayant une expérience en oncologie, à l’hôpital Paul Brousse (Val-de-Marne) pour les adultes ou ailleurs.

Un bilan sera présenté mi-septembre sur l'état de cette prise en charge.

L’AP-HP avait programmé la fermeture de l'unité après le départ à la retraite de la pédiatre et cancérologue Nicole Delépine, dont les méthodes font polémique depuis des années, mais elle s'était heurtée à la résistance de certains parents.

 

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