En direct
A suivre

Arrivée en France de onze chrétiens d'Irak

Rassemblement de soutien aux chrétiens d'Orient sur le parvis de la cathédrale de Paris, le 27 juillet 2014  [Pierre Andrieu / AFP/Archives] Rassemblement de soutien aux chrétiens d'Orient sur le parvis de la cathédrale de Paris, le 27 juillet 2014 [Pierre Andrieu / AFP/Archives]

Onze Irakiens de confession chrétienne, bénéficiaires de visas d'asile en raison des persécutions dont sont victimes les membres de cette communauté, sont arrivés jeudi matin à l'aéroport de Roissy, à constaté un journaliste de l'AFP.

 

Selon l'Association d'entraide aux minorités d’Orient (AEMO), il s'agit des premiers chrétiens d'Irak à bénéficier de ce statut depuis que le gouvernement français a annoncé, le 28 juillet, vouloir favoriser leur accueil dans l'Hexagone.

Membres d'une seule et même famille, les onze réfugiés, arrivant de Bagdad les bras chargés de valises, ont été accueillis à leur arrivée en France par une demi-douzaine de militants associatifs.

"La situation pour les chrétiens d'Irak est désastreuse. On nous traite de mécréants", a témoigné Nabeel Yonan Yousif, 53 ans, en remerciant "le gouvernement français" et "les militants" qui ont accompagné leur demande d'asile.

"J'espère qu'il y aura un geste pour sauver les autres chrétiens qui sont menacés", notamment "à Mossoul", "où une chasse aux chrétiens a été lancée", a-t-il ajouté, par l'intermédiaire d'un traducteur.

Ces onze personnes sont des parents de l'archevêque de Mossoul, Mgr Faraj Raho, qui avait été enlevé et assassiné le 13 mars 2008. Ils bénéficiaient depuis cette date de la protection du Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR) en Syrie, où ils étaient réfugiés, puis à Bagdad, où ils étaient arrivés voilà six mois.

D'après Elish Yako, secrétaire général de l'AEMO et membre de la Coordination chrétiens d'Orient en Danger (CHREDO), ils avaient déposé leur demande de visa voilà plusieurs mois, mais l'annonce du gouvernement "a peut-être accéléré le traitement de leur dossier".

Les visas d'asile sont délivrés de façon exceptionnelle par les ambassades ou les consulats aux personnes se disant menacées, après pré-instruction par le ministère de l'Intérieur, dans les zones considérées comme "en crise".

A la mi-juillet, les chrétiens de Mossoul, la deuxième ville d'Irak, ont dû fuir en masse après avoir reçu un ultimatum des jihadistes ultra-radicaux de l'Etat islamique (EI), qui contrôlent depuis juin cette ville et de vastes pans de territoire dans le nord, l'ouest et l'est de l'Irak.

Avant l'invasion américaine de 2003, plus d'un million de chrétiens vivaient en Irak, dont plus de 600.000 à Bagdad. Mais en raison des violences meurtrières qui ont secoué le pays depuis 10 ans, ils ne sont aujourd'hui pas plus de 400.000 sur l'ensemble du territoire.

 

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités