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Crash au Mali : marche silencieuse dans le Cantal

Une marche silencieuse pour rendre hommage à la famille disparue dans le crash de l'avion  d'Air Algérie, au Mali le 24 juillet, s'est déroulée à Menet dans le Cantal le 1er août 2014 [Thierry Zoccolan / AFP] Une marche silencieuse pour rendre hommage à la famille disparue dans le crash de l'avion d'Air Algérie, au Mali le 24 juillet, s'est déroulée à Menet dans le Cantal le 1er août 2014 [Thierry Zoccolan / AFP]

Près de 1.200 personnes ont participé vendredi en fin d'après-midi à une marche silencieuse dans les rues de Menet, dans le Cantal, pour rendre hommage à la famille Cailleret-Boinard, qui a péri dans le crash de l'avion d'Air Algérie au nord du Mali le 24 juillet.

Parti du monument aux morts, le cortège composé des proches et de riverains, dont de nombreux adolescents, s'est mis en marche vers 18H30, sous un ciel orageux.

Une rose blanche à la main, les participants ont défilé dans les rues de Menet, passant notamment devant la maison en pierre et en toit de lauze de la famille Cailleret-Boinard.

Le rassemblement s'est achevé une demi-heure plus tard avec un lâcher symbolique de cinq ballons blancs, devant la salle polyvalente de cette petite commune de 500 habitants, blottie dans un écrin de verdure.

"On est là pour soutenir la sœur de Bruno Cailleret. Le frère et la sœur avaient déjà perdu leur père il y a quelques mois... On a tellement l'impression que ça n’arrive qu'aux autres. Partir ainsi, c'est tellement brutal", a déclaré Jean-Paul Rispal, exploitant agricole à Menet

"Ils se sont privés toute l'année pour pouvoir aller au Burkina Faso. Les enfants se faisaient une joie de partir, ils n'avaient jamais pris l'avion", ont déclaré, en pleurs, des voisins, qui souhaitent rester anonymes.

Bruno Cailleret, 47 ans, et sa compagne Caroline Boinard, 39 ans, ainsi que leur deux enfants Elno, 14 ans, et Chloé, 10 ans, revenaient du Burkina Faso, où ils avaient passé quinze jours chez un oncle de la mère, lorsque l'avion s'est écrasé. Au total, 118 victimes, dont 54 Français, sont décédées dans le crash.

La grand-mère maternelle, qui vivait à Saint-Siffret dans le Gard, était également à bord de l'avion. Elle voyageait avec les parents et leurs deux enfants.

Le père était animateur au centre Geneviève-Champsaur, à Riom-ès-Montagnes, spécialisé dans l’accueil de malades atteints de sclérose en plaques, dont plusieurs d'entre eux étaient également présents lors la marche silencieuse.

La mère travaillait à la Maison d'accueil spécialisée "La Plantade", gérée par la Fondation Jacques-Chirac, à Bort-les-Orgues (Corrèze). Le fils, Elno, venait de passer son brevet.

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