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Unité de cancérologie de Garches: des parents saisissent le Conseil d’État

Un enfant dans une chaise roulante à l'hôpital de Garches le 15 décembre 2010 [Eric Feferberg / Pool/AFP/Archives] Un enfant dans une chaise roulante à l'hôpital de Garches le 15 décembre 2010 [Eric Feferberg / Pool/AFP/Archives]

Des parents d'enfants cancéreux ont saisi le Conseil d’État, appelé à se prononcer sur la fermeture programmée par l'AP-HP du service d'oncologie pédiatrique de Garches, une unité unique en France aux méthodes controversées, a-t-on appris mardi auprès de leur avocat.

"Nous espérons que" la plus haute juridiction administrative française, "sera sensible à l'urgence de la situation statue avant le 21 août", date prévue pour la fermeture du service, a souligné Me Jérôme Rousseau, avocat d'Ametist, une association de proches de malades.

Le juge des référés du tribunal administratif de Paris avait rejeté le 16 juillet la requête du collectif.

La fermeture est "très préjudiciable aux jeunes patients" (...) notamment car ce service offre "un choix thérapeutique" au malade, estime Ametist. L'unité dispense un traitement par chimiothérapie, vieux de trente ans, basé essentiellement sur une molécule, le méthotrexate. L'équipe médicale refuse aussi les nouveaux protocoles, qui incluent les patients dans des essais cliniques.

En 2004, un accord avait été signé entre l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) et le ministère de la Santé prévoyant l'installation de ce service dans les locaux de l'hôpital Raymond-Poincaré de Garches. L'autorisation d'exercer, renouvelée en 2009 pour une durée de cinq ans, expire en août.

Le bras de fer entre l'administration et des familles de jeunes cancéreux dure depuis plusieurs mois. Certains parents s'étaient mis fin juin en grève de la faim, pendant deux semaines, en signe de protestation. Le 24 juillet, le tribunal de grande instance de Paris a débouté des proches de patients qui ont saisi le nouveau Défenseur des droits, Jacques Toubon, et la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH).

Sollicitée, l'AP-HP n'a pas souhaité s'exprimer. L'établissement public a, à plusieurs reprises, assuré que les patients de Garches "pourraient poursuivre le même traitement" à l'hôpital Ambroise-Paré de Boulogne-Billancourt.

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