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Manifestation propalestinienne interdite : des condamnations à deux mois ferme

Affrontements entre des manifestants et la police sur la place de la République, à Paris, en marge d'une manifestation propalestinienne interdite, le 26 juillet 2014 [François Guillot  / AFP/Archives] Affrontements entre des manifestants et la police sur la place de la République, à Paris, en marge d'une manifestation propalestinienne interdite, le 26 juillet 2014 [François Guillot / AFP/Archives]

Trois personnes interpellées lors des violences en marge d'une manifestation propalestinienne interdite samedi à Paris ont été condamnées lundi soir à deux mois de prison ferme, les premières condamnations après ces incidents

 

Le tribunal correctionnel de Paris a condamné en comparution immédiate trois hommes à quatre mois de prison, dont deux avec sursis, et ordonné contre deux d'entre eux, âgés de 42 et 25 ans, un mandat de dépôt, c'est à dire l'incarcération immédiate. Le troisième, âgé de 18 ans, a été laissé en liberté.

Le procureur avait réquis contre les deux premiers des peines respectivement de huit mois dont quatre avec sursis et huit mois dont cinq avec sursis et de neuf mois dont cinq avec sursis contre le troisième, peines assorties d'un mandat de dépôt pour les trois.

Les deux plus jeunes, étudiants, avaient été interpellés bien à l'écart de la manifestation, qui n'avait pas quitté la place de la République, alors qu'ils se dirigeaient avec un petit groupe vers le quartier du Marais, qui abrite plusieurs synagogues et de nombreux commerces de la communauté juive. L'un était accusé d'avoir lancé à la figure d'un CRS un morceau de tube de carton, occasionnant une ITT de trois jours au fonctionnaire de police, et l'autre avait une bouteille de white spirit dans son sac.

Le premier a nié avoir jeté son projectile sur le fonctionnaire et dit avoir été "dépassé par les événements". Le second, affirmant à l'audience sa proximité avec le Front national, a dit avoir voulu aller vers le Marais pour "provoquer la Ligue de défense juive" mais n'avoir pas touché à sa bouteille inflammable "quand j'ai vu qu’il y avait du conflit".

Le troisième homme, interpellé lors d'un contrôle dans le métro République avec deux canifs et un bombe de défense lacrymogène dans son sac, a assuré avoir voulu "regarder de loin par curiosité" la manifestation en entendant une annonce dans sa rame de métro à République alors qu'il se rendait au marché aux puces.

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