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Manifestation propalestienne à 18h30 à Paris

Jet de projectile sur les forces de l'ordre le 20 juillet 2014 lors d'une manifestation à Sarcelles [Pierre Andrieu / AFP/Archives] Jet de projectile sur les forces de l'ordre le 20 juillet 2014 lors d'une manifestation à Sarcelles [Pierre Andrieu / AFP/Archives]

La justice a condamné mardi à de la prison ferme quatre jeunes gens interpellés à Sarcelles, en banlieue parisienne, lors d'un rassemblement interdit ayant dégénéré en émeutes urbaines et actes antisémites, à la veille d'une nouvelle manifestation propalestinienne organisée à Paris sous haute surveillance.

 

Le tribunal de Pontoise a condamné trois hommes de 21 à 28 ans à des peines allant de trois à six mois ferme pour des "violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique" et a ordonné leur incarcération immédiate. Pour "port d'arme prohibée", le quatrième a écopé de trois mois d'emprisonnement, sans mandat de dépôt.

Le tribunal correctionnel de Paris a quant à lui prononcé des peines de prison avec sursis à l'encontre de participants à une autre manifestation propalestinienne interdite.

Au même moment à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), où une synagogue avait été visée il y a une dizaine de jours par un cocktail molotov, 200 à 300 personnes manifestaient pour réclamer la fin des bombardements israéliens sur la bande de Gaza. Elles se sont dispersées dans le calme tout comme à Limay, dans les Yvelines, où un autre rassemblement était organisé mardi soir.

Mercredi c'est de nouveau à Paris que des manifestants vont scander des slogans en soutien à la Palestine, ainsi qu'à Lyon, Toulouse ou Lille.

L'autorisation de la manifestation parisienne, qui partira à 18h30 de la place Denfert-Rochereau en direction des Invalides, est une "juste victoire pour la démocratie et la liberté d'expression" après les récentes interdictions, a commenté Taoufiq Tahani, l'un des organisateurs, lors d'une conférence de presse.

Forces de l'ordre déployées le 20 juillet 2014 à Sarcelles [Pierre Andrieu / AFP/Archives]
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Forces de l'ordre déployées le 20 juillet 2014 à Sarcelles

Son mouvement, l'AFPS, participe à ce rassemblement aux côtés de partis politiques de gauche, syndicats et associations regroupés dans un "Collectif national pour une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens".

Outre les forces de l'ordre, la manifestation sera encadrée par des éléments des services d'ordre de quatre organisations participantes: la CGT, le NPA, le Parti de gauche et le Parti communiste français, a-t-il précisé.

Le coprésident du Parti de gauche Jean-Luc Mélenchon a annoncé sa présence.

- Cessez-le-feu -

 

Christian Estrosi à Nice, le 16 mars 2014 [Valery Hache / AFP/Archives]
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Christian Estrosi à Nice, le 16 mars 2014

L'autorisation de cette nouvelle manifestation parisienne a été diversement appréciée dans la classe politique, qui était également partagée sur l'opportunité d'interdire celles du week-end dernier à Paris et Sarcelles, qui avaient toutes les deux dégénéré.

Le député-maire UMP de Nice Christian Estrosi a jugé cela "inadmissible". "Quelle garantie avez-vous que ceux qui seront dans la manifestation ne seront pas ceux qui étaient là dimanche, simplement parce que le nom de l'organisateur a changé?" s'est-il interrogé.

Le Premier ministre Manuel Valls a justifié l'autorisation en expliquant que le parcours avait été "discuté et des gages de sécurité donnés par les organisateurs de cette manifestation, plus responsables cette fois-ci".

Lundi soir, trois premières peines de prison avec sursis et une relaxe avaient été prononcées contre quatre participants au rassemblement interdit de samedi dans le quartier parisien de Barbès, jugés en comparution immédiate à Paris.

Un policier près de barricades en feu à Sarcelles le 20 juillet 2014 [Pierre Andrieu / AFP]
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Un policier près de barricades en feu à Sarcelles le 20 juillet 2014

Cinq autres jeunes prévenus ont été condamnés mardi à du sursis par le même tribunal parisien. Ce dernier n'a pas suivi les réquisitions du parquet, qui avait demandé de la prison ferme.

"J'ai le sentiment que les vrais casseurs s'étaient bien enfuis, mais qu'il fallait faire du chiffre et qu'on a arrêté ce qui nous tombait sous la main", a fait valoir l'avocate d'un des prévenus.

Les actes antisémites constituent "une attaque contre les valeurs de la République française", a déclaré mardi l'ambassadeur israélien à Paris, Yossi Gal, tout en se disant "confiant" dans la détermination des autorités françaises à lutter contre l'antisémitisme.

A Sarcelles dimanche, plusieurs commerces avaient été mis à sac, notamment une épicerie casher. La synagogue de la ville n'avait pas été touchée, selon des sources policières, mais une voiture avait été incendiée devant celle de la ville voisine de Garges-lès-Gonesse.

Mercredi, les manifestants défileront pour demander un cessez-le-feu alors que l'offensive israélienne contre la bande de Gaza a fait plus de 600 victimes palestiniennes et une trentaine côté israélien.

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