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Le jeune Rom lynché dans le 93 est sorti du coma

Le camp de Pierrefitte-sur-Seine, en Seine-Saint-Denis, où vivait le jeune Rom agressé, le 17 juin 2014 [Thomas Samson / AFP/Archives] Le camp de Pierrefitte-sur-Seine, en Seine-Saint-Denis, où vivait le jeune Rom agressé, le 17 juin 2014 [Thomas Samson / AFP/Archives]

L'adolescent Rom hospitalisé depuis plus d'un mois après avoir été lynché en Seine-Saint-Denis, agression qui avait suscité une large indignation, est sorti du coma et parle, a annoncé dimanche son avocate à l'AFP.

Le jeune Gheorghe, qui avait dans un premier temps été désigné sous le prénom de Darius, "va très bien", a déclaré à l'AFP Me Julie Launois-Flacelière. "Il est sorti du coma et son pronostic vital n'est plus engagé. Il parle et reconnaît sa famille, c'est très positif", a-t-elle détaillé.

Selon une source proche du dossier, confirmant une information du Journal du Dimanche, le juge en charge de l'instruction a pu lui rendre visite vendredi à l'hôpital.

Depuis quelques semaines, l'adolescent, souffrant de graves lésions crâniennes et soigné à l'hôpital parisien Lariboisière, n'était plus maintenu dans le coma que par les médicaments, que les médecins supprimaient peu à peu.

Selon son avocate, "il est trop tôt pour évaluer ses séquelles après un mois dans le coma mais sa mémoire montre des signes encourageants". L'adolescent de 17 ans, qui ne parle pas le français, bénéficie d'un interprète et d'une surveillance de sa chambre.

Gheorghe avait été retrouvé le 13 juin en fin de soirée, inconscient, dans un chariot de supermarché abandonné près de la Cité des Poètes, quartier sensible de Pierrefitte-sur-Seine.

L'adolescent, qui vivait depuis peu avec sa famille et d'autres Roms dans une maison désaffectée de cette commune du nord de Paris, avait été enlevé chez lui, devant ses proches, par un groupe de jeunes qui le suspectaient d'avoir cambriolé un appartement dans la cité.

Il était arrivé en France sous une fausse identité, pour rejoindre ses parents après s'être enfui d'un centre psychiatrique en Roumanie.

Un mois après les faits, ses agresseurs, dont le nombre n'est pas connu, n'ont pas été interpellés.

Début juillet, une information judiciaire pour "tentative d'homicide" et "enlèvement et séquestration" a été ouverte par le parquet de Bobigny.

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