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Une baby-sitter à la rentrée: quête du Graal de parents stressés

Rosalinda, baby-sitter, garde Ulysse et Rose à Bourg-la-Reine, près de Paris, le 16 juillet 2014  [Stéphane de Sakutin  / AFP] Rosalinda, baby-sitter, garde Ulysse et Rose à Bourg-la-Reine, près de Paris, le 16 juillet 2014 [Stéphane de Sakutin / AFP]

Qui va garder mon enfant à la rentrée? La quête de la nounou idéale angoisse nombre de parents au début des vacances, d'autant qu'il ne faut pas attendre le dernier moment pour chercher la perle rare, soulignent les professionnels du secteur.

"Je me suis préoccupée de la garde de mon fils en mai, au moment de remplir une fiche demandant les coordonnées des personnes autorisées à venir le chercher à l'école", raconte Delphine. Pour son enfant, qui rentre en maternelle en septembre, pas question de faire confiance à la première baby-sitter venue. "Il est fondamental de trouver la bonne personne car elle va jouer un rôle essentiel: faire le lien entre l'école et nous", juge-t-elle.

Après une annonce déposée sur un site, des heures passées sur internet, au téléphone, elle espère avoir trouvé LA bonne nounou. "Cette recherche m'a complètement angoissée, j'ai dû scruter une bonne centaine d'annonces", confie Delphine, qui s'est sentie démunie dans cette "jungle". Il était en tout cas primordial pour elle de régler la question avant les vacances, afin de pouvoir partir "l'esprit tranquille".

Une baby-sitter et les enfants dont elle a la charge, à Bourg-la-Reine près de Paris, le 16 juillet 2014 [Stéphane de Sakutin / AFP]
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Une baby-sitter et les enfants dont elle a la charge, à Bourg-la-Reine près de Paris, le 16 juillet 2014

Dans des grandes villes comme Paris, "il y a à la fois beaucoup de besoins et beaucoup d'offres", indique Nawel Oumer, conseillère de Paris déléguée à la petite enfance. Pour faciliter les contacts entre parents et gardes d'enfants, la ville a lancé un site, Les tribus de Paris, en juin 2013. "En un an, nous avons recensé plus d'un million de visiteurs et près de 90.000 mises en relation", se félicite Nawel Oumer.

Mais la mairie le précise bien, elle ne réalise aucune sélection des annonces ni des personnes qui s’inscrivent sur le site.

Or, comme le souligne Anne, qui cherche actuellement une baby-sitter pour la sortie de crèche de sa fille en septembre, "l'un des motifs de stress est de n'avoir aucune garantie sur leur expérience et leur sérieux, contrairement aux assistantes maternelles agréées et suivies par le Conseil général".

- 'Eviter le rush de septembre' -

Trouver la perle rare en se reposant sur les recommandations de son réseau d'amis: voilà l'idée de Benjamin Suchar, le cofondateur de Yoopies, qu'il présente comme le "facebook du baby-sitting". Cette plate-forme sociale permet aux parents de trouver près de chez eux, grâce à une recherche géolocalisée, une nounou que les amis de leurs amis auront éventuellement déjà testée, et "notée".

Malgré ces garanties, Benjamin Suchar conseille d'"anticiper": "Mieux vaut commencer à chercher le plus tôt possible, pour éviter le rush de septembre". Son site enregistre en effet "un pic de connexion le jour de la rentrée scolaire".

Rosalinda (c) lit une histoire à Ulysse, Blanche, Rose et Achille, des enfants dont elle s'occupe, le 16 juillet 2014 à Bourg-la-Reine, au sud de Paris [Stéphane de Sakutin / AFP]
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Rosalinda (c) lit une histoire à Ulysse, Blanche, Rose et Achille, des enfants dont elle s'occupe, le 16 juillet 2014 à Bourg-la-Reine, au sud de Paris

Pour délivrer les parents de la recherche, plusieurs prestataires vendent un service "clé en main", qui couvre toutes sortes de besoins (gardes occasionnelles, régulières, partagées...). L'un d'eux, Babychou, met en avant son "processus de sélection rigoureux" et le "haut niveau de qualité" de ses intervenants.

"Souvent les parents s'épuisent à trouver quelqu'un par eux-mêmes", souligne sa fondatrice, Claire Lanneau. A la tête de 40 agences en France, elle assure pouvoir répondre à tous les besoins, pour peu que les familles ne se réveillent pas au dernier moment.

Certains critères de sélection compliquent toutefois le processus. Sylvie recherche ainsi une baby-sitter anglophone pour s'occuper de ses trois enfants, âgés de 5 à 11 ans, à la sortie de l'école. "Les candidat(e)s sur ce créneau sont très peu nombreux", souligne-t-elle. "Et la plupart n'ont pas de papiers". Jusqu'ici, elle n'a pu organiser que trois rendez-vous. Déconvenue inattendue: elle a dû en annuler un, "choquée" que la candidate, d'Europe de l'Est, pose comme condition de travailler exclusivement dans une famille chrétienne.

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