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Ariège : la cause du décès toujours mystérieuse

Des gendarmes devant le chalet Saint-Bernard à Ascou, dans l'Ariège, le 10 juillet 2014, après la mort d'un garçon de 8 ans victime d'une intoxication alimentaire Des gendarmes devant le chalet Saint-Bernard à Ascou, dans l'Ariège, le 10 juillet 2014, après la mort d'un garçon de 8 ans victime d'une intoxication alimentaire [Raymond Roig / AFP/Archives]

Les analyses de l'eau et des aliments consommés par le petit garçon décédé la semaine dernière n'ont donné aucun résultat. La cause de la mort de l'enfant de huit ans n'a toujours pas été identifiée.  

 

Les premières analyses de l'eau du centre de vacances pyrénéen où a séjourné l'enfant de 8 ans décédé le 9 juillet révèlent la présence de bactéries qui "ne sont pas hautement pathogènes" et ne permettent pas d'expliquer l'infection digestive aiguë à laquelle il a succombé.

A la suite du décès d'Abdelrazak, deux jours après son arrivée dans la colonie de vacances à Ascou (Ariège) avec 38 autres enfants de Villeneuve-le-Roi (Val-de-Marne), les autorités avaient ordonné l'analyse des aliments servis dans la colonie ainsi que de l'eau du robinet du centre de vacances.

"A ce jour, à la lecture des premiers résultats, rien ne permet de confirmer que l'eau de distribution du chalet et les repas servis lors du séjour dans la colonie soient en cause dans le décès de l'enfant", a annoncé mercredi le ministère de la Santé.

L'eau du centre de vacances avait été jugée non conforme début juillet par l'Agence régionale de la Santé, qui avait émis une restriction pour les personnes à risque. Les 140 enfants présents dans le chalet buvaient en conséquence de l'eau en bouteille.

"Les premiers résultats de ces analyses confirment la présence de bactéries dans l'eau distribuée dans le chalet", a précisé le ministère. Mais "les bactéries retrouvées en très faible quantité pour l'instant dans l'eau ne sont pas hautement pathogènes".

Ces résultats doivent être confirmés ou infirmés par de nouvelles analyses dans les prochains jours.

Outre Abdelrazak, plusieurs autres enfants et encadrants avaient eux aussi présenté des troubles gastriques mais moins sévères. "Ce sont des résultats qui n'apportent rien", a réagi Me Guillaume Bardon, l'avocat de la famille d'Abdelrazak.

"L'eau qui a été prélevée (pour ces analyses) est une eau qui n'est pas contemporaine à l'ingestion", a-t-il relevé, expliquant en substance que les mesures prises pour assainir l'eau du chalet avaient pu faire effet entre le 7 juillet, date présumée de l'ingestion par Abdelrazak, et le 9 ou 10, date des prélèvements.

A Villeneuve-le-Roi, ces premiers résultats ont été accueillis avec un certain scepticisme, les parents faisant part de leur impatience. "La cause, qu'elle soit l'eau, pas l'eau, ou alimentaire, ce que je sais, c'est que mes enfants sont partis en pleine forme et quand ils sont revenus ils sont revenus malades", a déclaré à l'AFP Farid Khider, père d'un garçon de 12 ans qui était tombé malade dans la nuit du 7 au 8.

En attendant les résultats définitifs de ces analyses, des enquêtes épidémiologiques se poursuivent et "un lien entre les personnes ayant présenté des symptômes avant leur départ en colonie est également recherché", a relevé le ministère.

Le fait qu'Abdelrazak soit tombé malade dès le lendemain de son arrivée a conduit plusieurs sources proches du dossier à se demander si l'origine de l'infection n'était pas antérieure à son séjour en Ariège.

Seuls les résultats cruciaux d'examens anatomo-pathologiques ordonnés par le procureur de la République de Foix à la suite de l'autopsie permettront de déterminer la cause précise de l'infection. Ces résultats ne seront pas connus avant le 31 juillet au plus tôt. 

 

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