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14 juillet : la presse étrille François Hollande

Le président français François Hollande, lors de son intervention télévisée du 14 juillet 2014 [Thibault Camus / POOL/AFP] Le président français François Hollande, lors de son intervention télévisée du 14 juillet 2014 [Thibault Camus / POOL/AFP]

"Non-événement", "plaidoyer pro domo", "président Coué" : la presse de mardi étrille François Hollande, jugeant sévèrement l'intervention présidentielle du 14 juillet, la trouvant aussi dénuée d'annonces concrètes que de raisons d'espérer.

 

Le Figaro fustige celui qu'il nomme "le président Coué". Paul-Henri du Limbert écrit que "le président de la République est un bien étrange docteur" qui "diffuse lui-même la maladie, la propage et l’amplifie, puis vous annonce que, si vous êtes malade, c’est que vous le voulez bien".

"Soucieux de mieux incarner la fonction, le chef de l’Etat a choisi d’en rester aux généralités. Présider, c’est survoler", persifle Rémi Godeau dans L'Opinion.

"J’échoue mais je persiste. Ainsi pourrait être résumé le laborieux plaidoyer pro domo du président de la République", cingle Patrick Apel-Muller dans L'Humanité.

Moins sévère, Libération sous la plume de son nouveau directeur Laurent Joffrin note que, même si "les arguments ont défilé en bon ordre", il manque au discours présidentiel "les résultats, sans lesquels la crédibilité ne peut revenir" et "surtout, aux yeux des électeurs qui ont porté Hollande au pouvoir, une vraie raison d’adhérer".

Est-il "trop faible dans les sondages pour ne pas être sur la défensive ?" se demande Cécile Cornudet dans Les Echos, constatant que "François Hollande consacre son énergie à montrer que c’est lui qui dirige" et "s’empêche de prendre la hauteur qu’il rêverait de prendre".

Sur le fond, François Ernenwein de La Croix a retenu la présentation d'un "agenda chargé, destiné à valoriser l’action du président et de son gouvernement. En attendant les effets et les bénéfices d’une hypothétique reprise. Que tout le monde continue à espérer".

La "conversion assumée au social-libéralisme" fait soupirer Yves Harté dans Sud-Ouest. "Tout François Hollande est là, dans cette posture tactique entre constance de l’édredon et obstination du culbuto. Rien de ce qui se produit ne saurait ébranler sa sérénité. Si tout change autour de lui, il s’adapte pour mieux rester immobile".

Il s'agissait donc, explique Pascal Coquis dans Les Dernières Nouvelles d'Alsace, "moins pour le président de porter un message que de faire acte de pédagogie et de redessiner les contours d’une politique qui ne porte pour l’instant pas ses fruits".

Pour Michel Urvoy (Ouest France), "François Hollande est toujours impuissant à se projeter, et à nous projeter, dans la France de demain".

Ce que Laurent Bodin résume d'un trait cruel dans L'Alsace : "Le président s’exprime, mais finalement ne dit rien".

Pour Dominique Garraud dans La Charente libre, "le paradoxe de ce non-événement en termes d’annonces concrètes, est que jamais sans doute François Hollande n’est apparu aussi déterminé à assumer sa trajectoire qui le plonge depuis des mois dans des abîmes d’impopularité".

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