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Migrants: la mairie UMP de Calais prend un arrêté "anti-bivouac"

La maire Natacha Bouchart le 12 décembre 2013 devant l'Hôtel de Ville à Calais  [Philippe Huguen / AFP/Archives] La maire Natacha Bouchart le 12 décembre 2013 devant l'Hôtel de Ville à Calais [Philippe Huguen / AFP/Archives]

La mairie UMP de Calais (Pas-de-Calais) a pris jeudi un arrêté "anti-bivouac et anti-regroupement", visant les migrants qui souhaitent passer en Angleterre sans les nommer explicitement, a-t-on appris vendredi auprès de la municipalité, confirmant des informations de la presse locale.

L'arrêté, valable de 09H00 à minuit, interdit "toutes occupations abusives et prolongées, accompagnées ou non de sollicitations ou quêtes à l'égard des passants, lorsqu'elles sont de nature à entraver la libre circulation des personnes ou à porter atteinte au bon ordre, à la sécurité, à la tranquillité ou à la salubrité publiques", est-il expliqué dans ce texte dont l'AFP a obtenu copie.

Une vingtaine de secteurs de Calais sont concernés par cette interdiction, notamment dans le centre-ville et la zone portuaire, où plusieurs centaines de candidats à l'exil campent, en attendant de pouvoir passer en Angleterre.

Des migrants le 23 septembre 2009 dans les rues de Calais [Philippe Huguen / AFP/Archives]
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Des migrants le 23 septembre 2009 dans les rues de Calais

Sans nommer les migrants, la municipalité a considéré "que la présence continue et assidue (...) d'individus et de groupes d'individus sollicitant les passants de manière agressive, est de nature à troubler l'ordre public", tout comme "les nuisances olfactives et le risque pour la salubrité publique que crée le comportement de ces individus et groupes d'individus (dépôt d'ordures, épanchements d'urine)".

"(...) La période estivale crée une affluence de touristes et entraîne une aggravation de cette situation", justifie également la mairie UMP.

L'arrêté a été pris alors que plusieurs associations de soutien aux migrants ont appelé samedi à une manifestation, dix jours après l'évacuation du principal camp, occupé par plus de 500 personnes, et de trois squats.

La manifestation doit partir de la Place d'Armes, frappée par l'interdiction de regroupement.

"Le maire souhaite que le regroupement (...) ne se fasse pas. Les participants seront invités par les forces de l'ordre, par la méthode la meilleure, à ne pas stationner et à circuler", a indiqué à un correspondant de l'AFP Emmanuel Agius, premier adjoint au maire. "L'arrêté en lui-même ne peut pas interdire la manifestation de demain (samedi)", a-t-on expliqué à la préfecture du Pas-de-Calais.

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