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Action d'une ex-Femen à la Madeleine: le procès renvoyé

Eloïse Bouton lors d'une action des Femen le 18 novembre 2013 à Paris [Kenzo Tribouillard / AFP/Archives] Eloïse Bouton lors d'une action des Femen le 18 novembre 2013 à Paris [Kenzo Tribouillard / AFP/Archives]

Le tribunal correctionnel de Paris a renvoyé vendredi au 15 octobre le procès pour exhibition sexuelle d'une ancienne membre du groupe féministe Femen poursuivie pour une action dans l'église de la Madeleine à Paris.

Le président, qui siégeait seul, a renvoyé le dossier devant une formation collégiale du tribunal, de trois magistrats, "en raison de la complexité de la question de principe qui se pose".

Le 20 décembre 2013 au matin, Eloïse Bouton s'était dirigée vers l'autel de l'église parisienne face à une dizaine de personnes présentes alors qu'une chorale répétait dans l'édifice.

Elle portait sur le dos l'inscription "Christmas is cancelled" (Noël est annulé) et sur le ventre "344 salope" (sic) en référence au manifeste des 343 femmes signataires d'un appel à la dépénalisation de l'avortement et la légalisation de l'interruption volontaire de grossesse en 1971.

Elle avait ensuite déposé des morceaux de foie de veau censés représenter un foetus. Cette action visait à dénoncer la perspective de restrictions du droit à l'avortement en Espagne.

L'avocat de la militante, Me Michaël Ghnassia, compte soulever une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) sur la loi réprimant l'exhibition sexuelle.

Le parquet n'avait pas retenu cette qualification pénale lors d'un autre procès qui s'est déroulé mercredi devant le tribunal correctionnel. Il concernait l'action de neuf militantes, dont Eloïse Bouton, à Notre-Dame le 12 février 2013.

Une amende de 1.500 euros a été requise contre les neuf prévenues, accusées d'avoir dégradé l'une des nouvelles cloches de la cathédrale, qui étaient exposées dans la nef.

Le parquet avait en outre requis des amendes de 250, 300 et 500 euros avec sursis contre trois surveillants de l'édifice, poursuivis pour violences sur trois des militantes lors de leur expulsion de la cathédrale. Le jugement est attendu le 10 septembre.

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