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Conférence sociale: la FSU menace de "quitter les tables rondes"

La secrétaire générale de la FSU, Bernadette Groison (g)et d'autres délégués de la FSU à l'Hôtel Matignon, le 17 avril 2014  [Pierre Andrieu / AFP/Archives] La secrétaire générale de la FSU, Bernadette Groison (g)et d'autres délégués de la FSU à l'Hôtel Matignon, le 17 avril 2014 [Pierre Andrieu / AFP/Archives]

La FSU pourrait à son tour quitter la Conférence sociale si elle n'est pas satisfaite des réponses apportées par le gouvernement à ses questions sur le service public notamment, a menacé mardi Bernadette Groison, sa secrétaire générale.

"Nous pourrions quitter les tables rondes", a-t-elle déclaré à la presse en arrivant au Palais d'Iéna (Paris) pour la seconde journée de la conférence sociale, qui a démarré peu après autour de sept tables rondes thématiques entre représentants du gouvernement et des partenaires sociaux, hormis FO et CGT.

"Nous allons dans chacune des tables rondes poser nos questions sur le dialogue social, la contrainte budgétaire, les services publics et la fonction publique, et au regard des réponses qui nous seront apportées, nous verrons si nous restons à cette conférence sociale ou si nous en partons", a-t-elle poursuivi.

"Si nous partons, il ne faudra pas que le gouvernement s'imagine que c'est anodin ou un simple signe de rupture, ce sera le signe d'une exigence forte de la FSU", a-t-elle ajouté.

Dans ce cas encore, "nous n'en resterons pas à un mouvement d'humeur parce que nous considérons que la situation est suffisamment grave pour que le gouvernement réponde aux questions que nous posons."

"Il ne faut pas être dans la menace quand on vient dialoguer", a réagi le ministre du Travail, François Rebsamen, à son arrivée au Conseil économique, social et environnemental (Cese).

"Il y aura des réponses, des problèmes qui seront posés et des propositions qui seront faites dans la journée. J'appelle tout le monde au calme et au travail, c'est mieux pour les Français", a-t-il ajouté.

La CGT et FO, respectivement première et troisième centrales syndicales, ont décidé lundi de boycotter cette deuxième journée, pour protester contre les concessions du Premier ministre au patronat sur le compte pénibilité et la simplification du Code du Travail, annoncées avant la Conférence sociale.

Les conditions du dialogue social "ne sont pas réunies", a estimé Mme Groison qui a demandé "au gouvernement une table ronde dans les prochaines semaines sur la question du dialogue social".

"Le dialogue social n'est pas une réalité, a-t-elle insisté. En tant qu'organisation syndicale, nous disons qu'on ne peut pas nous faire jouer un jeu de rôle, nous représentons des salariés et nous devons avoir un endroit pour mener des débats et pas seulement acter des mesures."

"Le président fait comme si la situation était normale, elle ne l'est pas", a dénoncé Mme Groison. "Il a fait hier un discours qui était plus un discours de clôture qu'un discours d'ouverture. Il a fermé des sujets."

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