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SNCM : Cuvillier est "un menteur et un liquidateur", pour la CGT

Le secrétaire d'Etat aux Transports Frédéric Cuvillier, à Etel, le 1er juillet 2014 [Jean-Sébastien Evrard / AFP/Archives] Le secrétaire d'Etat aux Transports Frédéric Cuvillier, à Etel, le 1er juillet 2014 [Jean-Sébastien Evrard / AFP/Archives]

La CGT de la SNCM a qualifié samedi le secrétaire d'Etat aux Transports Frédéric Cuvillier de "menteur" et "liquidateur", après ses déclarations en faveur du redressement judiciaire de la compagnie maritime en difficulté.

 

"Le redressement judiciaire, c'est un moyen de démanteler la SNCM, avec plus d'un millier de licenciements. Ce n'est pas acceptable pour nous. M. Cuvillier est un menteur et un liquidateur", a déclaré à l'AFP le représentant CGT des marins, Frédéric Alpozzo, au 12e jour de grève de la compagnie.

"Il a fallu 12 jours de grève, précédés d'un préavis d'un mois, pour avoir ça?", a-t-il encore lancé.

Dans un entretien à La Provence samedi, M. Cuvillier estime que "la voie du redressement judiciaire" favorisée par "la direction de l'entreprise" est "le seul moyen pour redonner un avenir à la SNCM, faire qu’elle redevienne un fleuron".

La CFE-CGC a elle aussi vivement rejeté cette perspective de redressement judiciaire.

Le secrétaire d'Etat aux Transports est "passé aux aveux", a ainsi lancé Maurice Perrin, délégué CFE-CGC et représentant des actionnaires salariés au conseil de surveillance. "Si nous n'avions pas porté l'exigence de clarification et de vérité, on nous aurait caché la vérité jusqu'en octobre. C'est un procédé honteux, scandaleux", a-t-il poursuivi.

Un courrier du secrétaire d'Etat adressé aux salariés, dont l'AFP a eu copie, va dans le même sens que ses déclarations à La Provence. Il y affirme notamment que "seul un plan de redressement pour construire une nouvelle SNCM peut permettre de mettre fin aux contentieux européens".

La SNCM est en effet condamnée par Bruxelles à rembourser 2 fois 220 M EUR d'aides publiques jugées illicites.

M. Cuvillier "négocie avec Bruxelles un périmètre très réduit de la compagnie", dénonce M. Perrin.

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