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Plainte de Kerviel: une enquête préliminaireouverte fin mai

L'ex-trader de la Société Générale Jérôme Kerviel (g) et son avocat David Koubbi (d) le 24 octobre 2012, à Paris [Mehdi Fedouach / AFP/Archives] L'ex-trader de la Société Générale Jérôme Kerviel (g) et son avocat David Koubbi (d) le 24 octobre 2012, à Paris [Mehdi Fedouach / AFP/Archives]

Le parquet de Paris a ouvert le 21 mai une enquête préliminaire après que l'ancien trader de Société Générale, Jérôme Kerviel, a déposé plainte, fin avril, pour subornation de témoin, a-t-on appris jeudi de source judiciaire.

L'enquête a été confiée à la brigade de répression de la délinquance aux personnes (BRDP), a-t-on indiqué de même source.

Interrogé par l'AFP, l'avocat de Jérôme Kerviel, David Koubbi, s'est refusé à tout commentaire.

Actuellement en détention depuis le 18 mai, l'ancien opérateur de marché avait déposé plainte contre son ancien employeur pour subornation de témoin, en l'occurrence son ancien supérieur hiérarchique direct.

Supérieur direct de l'ancien trader durant près d'un an jusqu'à la révélation des faits, Eric Cordelle avait intenté, en avril 2008, une action aux prud'hommes contre la Société Générale pour contester les conditions de son propre licenciement par la banque, selon Me Koubbi.

Début février 2013, M. Cordelle s'était désisté de cette action. Lors des deux procès, il avait assuré n'avoir rien su des colossales prises de position à risque de Jérôme Kerviel.

Une chronologie jugée "troublante" par Jérôme Kerviel et son conseil.

Selon Me Koubbi, qui s'appuie notamment sur une lettre anonyme, M. Cordelle aurait perçu un peu plus d'un million d'euros de la Société Générale quelques jours après que la cour d'appel de Paris a confirmé le jugement de première instance et condamné Jérôme Kerviel, en octobre 2012.

En promettant à M. Cordelle une importante indemnité avant qu'il ne témoigne aux deux procès, la banque se serait rendue coupable de subornation de témoin, estime l'avocat.

Jérôme Kerviel a été condamné définitivement, mi-mars, à cinq ans d'emprisonnement, dont trois ferme.

La Cour de cassation a en revanche annulé, mi-mars, la condamnation de l'ex-trader à verser 4,91 milliards d'euros de dommages et intérêts à son ancien employeur.

Le volet civil de l'affaire fera l'objet d'un nouveau procès devant la cour d'appel de Versailles. Une audience intermédiaire avant l'examen au fond est fixée au 17 septembre.

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