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Les sympathisants UMP applaudissent Sarkozy

Logo de l'UMP [Kenzo Tribouillard / AFP/Archives] Logo de l'UMP [Kenzo Tribouillard / AFP/Archives]

"Nicolas Sarkozy a été tip-top hier soir", lance Philippe. "Parfait", renchérit Thomas. Comme eux, de nombreux militants et sympathisants, dans les Hauts-de-Seine comme à Nancy, se réjouissent de la contre-attaque de l'ex-président, même si certains doutent de l'opportunité d'un retour.

 

Sous l'imposant portrait en noir et blanc de Nicolas Sarkozy qui orne la permanence du parti à Levallois-Perret, riche bastion de la droite dans les Hauts-de-Seine, Thomas, militant de 37 ans, sourit: "C'était bon d'entendre une voix qui manque à la France depuis 2012."

"Ça nous a reboostés. C'est le seul qui sort nettement du lot, qui peut assurer un rôle de leader", souligne à ses côtés Ingrid, 36 ans, alors que l'ancien chef de l'Etat, mis en examen notamment pour corruption et trafic d'influence actifs, amorce un retour en politique pour les prochains mois.

Philippe, ophtalmologue à Levallois, veut croire que "les affaires vont l'aider à rebondir". Reprenant la charge de Nicolas Sarkozy contre la justice, ce militant "de longue date", âgé de 62 ans, dénonce l'existence d'un prétendu "cabinet noir" qui, assure-t-il, "cherche des noises à la garde rapprochée de +Nicolas+: Woerth, Guéant, Isabelle Balkany", cités dans plusieurs affaires.

Sur le marché de Puteaux, ville cossue à quelques encâblures des tours de la Défense, Robert, volubile retraité de 94 ans, juge excessives les quinze heures de garde à vue de l'ex-chef de l'Etat: "Il n'a tué personne et les autres, dans tous les partis, ne sont certainement pas purs. Il garde toutes ses chances."

- 'Passer à autre chose' -

"Je revoterais Sarkozy à 100%", abonde Cherif, 60 ans. "Sauf s'il y a des preuves qu'il a vraiment fait du mal", tempère promptement le sympathisant en jogging.

A Nancy, terre de centre-droit dans l'Est, Dominique Renaud, militante depuis 2002, n'attend elle aussi qu'une chose: que Nicolas Sarkozy "monte au créneau et qu'il morde". "Dans l'état actuel des choses, il n'y en a qu'un seul qui puisse redresser la France", justifie la sexagénaire.

Selon un sondage CSA pour BFMTV, 72% des sympathisants UMP souhaitent en effet un retour politique de leur ancien leader.

Mathieu Dap, étudiant à Nancy, fait partie de la minorité qui ne partage pas cet avis. "Revenir? Je trouve ça compliqué, après la campagne interne de novembre 2012, Bygmalion, sa mise en examen...", énumère le jeune homme de 25 ans, à l'UMP depuis 2008. "Si Sarko redevenait président de l'UMP, ça pourrait brouiller l'image du parti… Il faudrait quelqu'un qui n'a rien à voir là-dedans".

Agrippant fermement son sac de luxe, assise à l'ombre de la mairie de Neuilly-sur-Seine, l'ancien fief de Nicolas Sarkozy, Andrée, 88 ans, désigne l'édifice du menton: "On ne lui a rien reproché étant maire ici, il a fait son travail extraordinairement. Je ne vois pas pourquoi il aurait changé à l'Elysée".

"Qu'est-ce que c'est que ces salades avec la justice? C'est lamentable!", s'agace la Neuilléenne, qui "aime bien Juppé, mais déteste Fillon" et espère bien que Nicolas Sarkozy "va se pointer à la tête de l'UMP".

Et si l'ex-président revenait à l'Elysée en 2017? "Il serait scruté en permanence pendant son mandat, on va encore lui trouver des noises", prédit la retraitée. L'oeil malicieux, elle lui souhaite plutôt "de passer à autre chose", "de dire à ses ennemis d'aller se faire voir" et "de gagner sa vie en faisant des conférences".

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