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Le retrait des enregistrements Buisson examiné mercredi en appel

Patrick Buisson, à Paris le 15 octobre 2012 [Miguel Medina / AFP/Archives] Patrick Buisson, à Paris le 15 octobre 2012 [Miguel Medina / AFP/Archives]

Information légitime ou vie privée? La justice examine mercredi en appel le sort des enregistrements réalisés par Patrick Buisson lorsqu'il était conseiller à l'Elysée, dont le retrait du site internet Atlantico a été ordonné en première instance.

A la demande de Nicolas Sarkozy, le tribunal de grande instance (TGI) de Paris a enjoint le 14 mars en référé (procédure d'urgence) à Atlantico de retirer les enregistrements de conversations de l'ancien chef de l'Etat avec des proches, mis en ligne quelques jours plus tôt par le site d'information.

Le tribunal avait estimé qu'il s'agissait bien d'une atteinte à la vie privée, décision saluée par les avocats respectifs de Nicolas Sarkozy et son épouse Carla Bruni, Mes Thierry Herzog et Richard Malka.

Avant même l'audience devant le TGI, Atlantico avait retiré les extraits concernant l'ancienne première dame.

Photo prise le 28 février 2011 à Paris d'écrans présentant le portail d'information "Atlantico", lors de son lancement officiel [Bertrand Guay / AFP/Archives]
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Photo prise le 28 février 2011 à Paris d'écrans présentant le portail d'information "Atlantico", lors de son lancement officiel

Assurant qu'Atlantico avait respecté la vie privée et choisi de diffuser de courts extraits pour "illustrer l'existence du système d'enregistrements qu'avait mis sur pied M. Buisson" pendant tout le quinquennat Sarkozy, le directeur de la publication du site, Jean-Sébastien Ferjou, a fait appel.

Condamné à verser 10.000 euros de dommages et intérêts à l'ancien président de la République ainsi qu'à son épouse, PatrickProcès: Buisson, l'ancien influent conseiller venu de l'extrême droite, avait fait de même, en raison du "quantum" de la condamnation qui lui a été infligée, selon son avocat, Gilles-William Goldnadel, qui répète que son client n'est en rien impliqué dans la publicité qui a été donnée à ces enregistrements.

L'avocat avait même annoncé une plainte pour vol, mais Me Goldnadel n'a pas souhaité s'exprimer à ce sujet.

Lors du premier procès, il s'était même rangé du côté des victimes, et avait déclaré que l'"important" était le retrait de ces enregistrements.

Le tribunal avait balayé d'un revers de main l'un des arguments de Me Goldnadel, qui avait affirmé sans convaincre ni le juge ni ses contradicteurs que le dictaphone de son client se déclenchant au son de la voix, certaines captations sonores ont pu se faire à son "insu".

Mais depuis ces diffusions, aucun autre extrait des enregistrements réalisés par Patrick Buisson n'a été publié ou retranscrit dans la presse, alors que certains à droite avaient redouté un grand déballage.

En revanche, des enregistrements ont été remis au juge d'instruction Serge Tournaire qui enquête sur l'affaire des sondages de l'Elysée, selon une source proche du dossier. Dans ce dossier, la justice s'intéresse à la régularité des contrats conclus, sans appel d'offres, entre la présidence et neuf instituts de sondage, dont la société Publifact de Patrick Buisson, sous le quinquennat Sarkozy.

Mercredi, la cour d'appel examinera également le sort des enregistrements concernant un ancien conseiller en communication de l'ex-président, Jean-Michel Goudard. Ce dernier avait obtenu leur retrait du site Atlantico et condamné le Canard enchaîné, qui avait publié des retranscriptions, à publier un communiqué judiciaire.

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