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La presse juge Sarkozy "plus que jamais d'attaque" pour un retour

Un journaliste regarde l'interview de Nicolas Sarkozy, le 2 juillet 2014 à Paris [Stephane de Sakutin / AFP] Un journaliste regarde l'interview de Nicolas Sarkozy, le 2 juillet 2014 à Paris [Stephane de Sakutin / AFP]

Loin de sembler abattu par sa mise en examen, notamment pour corruption, Nicolas Sarkozy est apparu mercredi "plus que jamais d'attaque" pour signer un retour fracassant en politique, estime la presse jeudi.

 

Paru avant l'intervention radio-télévisée de l'ex-chef d'Etat, Le Monde fustige un "feuilleton judiciaire (...) désastreux" pour M. Sarkozy.

Pour sa part, Le Figaro croit savoir, sous la plume de Paul-Henri du Limbert, que "l’opinion publique éprouve le sentiment que la gauche au pouvoir, mue par un inextinguible sentiment de revanche, n’a et n’aura de cesse de harceler jusqu’au bout Nicolas Sarkozy".

Pourtant, "la gauche ne devrait pas s’en réjouir, tant les +affaires+ ouvrent une voie royale à ceux qui nourrissent leur succès en jetant l’opprobre sur des hommes politiques ­jugés +tous pourris+", avertit Dominique Quinio dans La Croix.

De l'interview proprement dite, la presse retient surtout que, pour l'ancien président, la meilleure défense reste l'attaque.

Certes, pour Libération et Eric Decouty, "comme s’il n’avait rien retenu des déboires de ses prédécesseurs et de la vacuité de cette stratégie, Nicolas Sarkozy a repris mercredi soir le refrain éculé de +l’instrumentalisation politique de la justice+ et de juges rouges animés par la haine et le mépris du droit".

Mais les coups lâchés ont marqué les esprits des éditorialistes. "Faut-il être sûr de son fait pour s'autoriser une telle vindicte", note Jacques Camus dans La Montagne/Centre France.

"Nicolas Sarkozy reste fidèle à lui-même. Il aime aller à la baston quand on le cherche", constate Patrice Chabanet dans Le Journal de la Haute-Marne.

France Antilles et Patrick Planchenault l'ont trouvé "en difficulté, c’est sûr. Abattu, certainement pas".

"Hier soir, il a donné sous nos yeux le singulier et fascinant spectacle d’un fauve de la politique à qui manque l’odeur de l’arène et pressé par les événements d’y retourner", commente Yves Harté dans Sud-Ouest.

Pour Philippe Marcacci de L'Est républicain, "Nicolas Sarkozy a mené sa riposte médiatique à la vitesse d’une guerre éclair. Avec la pugnacité et la hargne qui l’a toujours caractérisé".

"Organiser une telle contre-attaque, cela s'appelle repartir en campagne !" en tire comme conséquence Le Parisien/Aujourd'hui en France dans un éditorial signé Thierry Borsa.

En effet, assure Dominique Garraud dans La Charente libre, "Nicolas Sarkozy est plus que jamais d’attaque sur le chemin d’un retour en politique active".

"François Hollande étant doublement responsable à ses yeux d’avoir +emmené le pays dans la fange+, comme il dit en privé, et d’avoir ourdi un complot contre lui, il doit revenir sur le même ring que le sien pour le combattre", explique Cécile Cornudet dans Les Echos. Conclusion signée du Parisien: "Ca va cogner!"

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