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Education: deux fois plus de menaces et d'insultes que dans les autres professions

Des enfants dans une cour d'école [Frank Perry / AFP/Archives] Des enfants dans une cour d'école [Frank Perry / AFP/Archives]

Plus d'une personne sur dix travaillant à l'Education nationale (enseignants, conseillers et assistants d'éducation, chefs d'établissement) déclare avoir fait l'objet de menaces et d'insultes, soit près de deux fois plus que dans l'ensemble des autres professions, selon une étude de l'Insee publiée jeudi.

Les violences physiques contre les personnels de l'Education nationale sont "relativement rares": 0,6% déclarent en moyenne, chaque année, en avoir été victime dans l'exercice de leur fonction, un taux à peine différent (0,5%) que celui de l'ensemble des personnes occupant un emploi, révèle l'enquête Cadre de vie et sécurité (CVS) menée entre 2007 et 2013, publiée dans Insee Première de juillet 2014.

En revanche, menaces et insultes dans l'exercice du métier font "proportionnellement près de deux fois plus de victimes" parmi les personnels de l'Education nationale que parmi l'ensemble des personnes qui occupent un emploi: 12% contre 7% en moyenne sur un an.

Le ministre de l'Education nationale, Benoït Hamon, à l'Elysée le 25 juin 2014 [Alain Jocard / AFP/Archives]
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Le ministre de l'Education nationale, Benoït Hamon, à l'Elysée le 25 juin 2014

Les chefs d'établissement et les conseillers et assistants d'éducation sont les plus exposés, suivis des enseignants du second degré puis viennent les professeurs des écoles, selon l'étude intitulée "Education nationale: des métiers exposés aux menaces et aux insultes".

Dans les collèges et lycées, ce sont généralement les élèves qui sont à l'origine des menaces et des insultes. Dans les écoles, les enseignants sont le plus souvent la cible des adultes, principalement les parents.

Les femmes ne sont pas davantage que les hommes victimes de menaces ou d'insultes. En revanche, l'âge est un facteur "très discriminant": les personnels âgés de moins de 30 ans sont "les plus touchés", tandis que les personnels de 50 ans et plus "paraissent plus épargnés".

Cette différence peut s'expliquer en partie par le fait que les enseignants du second degré "démarrent souvent leur carrière en collège dans les établissements où le climat scolaire est plus dégradé et, avec l'ancienneté, exercent dans des établissements moins exposés aux violences".

Les personnels de l'Education nationale semblent "particulièrement affectés" par les violences subies: dans l'année qui suit l'incident, en moyenne 46% des victimes déclarent avoir subi un dommage psychologique, souffrir de troubles du sommeil ou de perte de confiance en soi, contre 37% des victimes parmi l'ensemble des personnes ayant un emploi.

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