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Disneyland Paris accusé de discrimination

La nouvelle attraction "Ratatouille" de Disneyland Paris lors de son inauguration le 21 juin 2014 dans le parc d'attractation situé à Marne-la-Vallée [Eric Feferberg / AFP] La nouvelle attraction "Ratatouille" de Disneyland Paris lors de son inauguration le 21 juin 2014 dans le parc d'attractation situé à Marne-la-Vallée [Eric Feferberg / AFP]

Après plusieurs plaintes de parents ayant fait état de discriminations à l'encontre de visiteurs handicapés mentaux à Disneyland Paris, l'association Unapei a annoncé jeudi le dépôt d'une plainte, une démarche qui "surprend" beaucoup Disney.

 

L'Unapei, fédération de familles et proches de personnes handicapées mentales, raconte avoir été alertée par de nombreuses familles et associations de personnes handicapées mentales pour des "actes de discriminations manifestes" dans ce parc d'attractions.

"La première discrimination est le délit de faciès", explique Tierry Nouvel, le directeur général de l'Unapei. En effet, "lorsqu'une personne handicapée mentale se présente devant une attraction, elle est refoulée, doit obtenir un pass dit +prioritaire+, ce qui équivaut à une heure et demie de formalités", dit-il.

"Ce pass prioritaire conduit d’une part les personnes handicapées à être mises à l'écart", conteste l'Unapei. "D'autre part, il contraint les personnes à suivre des règles différentes et dérogatoires d’accès aux attractions, comme l'obligation d’être accompagnée par une personne valide, ou l'impossibilité de monter dans une attraction avec d’autres personnes handicapées".

La plainte contre X, qui sera déposée au tribunal correctionnel de Meaux, vise avant tout à "faire cesser ces pratiques de discrimination", qui n'ont pas lieu dans d'autres parcs d'attraction, souligne Thierry Nouvel.

Interrogée, la direction de Disney s'est dite jeudi "très surprise" par ces accusations. "Nous avons travaillé en collaboration avec l'Unapei pour établir un certain nombre de règles de sécurité", affirme Daniel Delcourt, directeur général adjoint en charge des opérations.

"C'est dans un souci de sécurité que nous demandons à ce que les personnes ayant un handicap mental s'identifient comme telles", explique-t-il, soulignant par exemple qu'en cas de problème, les pompiers doivent pouvoir connaître le nombre de personnes handicapées présentes sur une attraction.

 

 

 

 

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