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Salariés et intermittents dans la rue contre la politique du gouvernement

Un artiste manifeste avec des milliers d'autres salariés de professions diverses contre la politique du gouvernement, le 26 juin 2014 à Paris [Bertrand Langlois / AFP] Un artiste manifeste avec des milliers d'autres salariés de professions diverses contre la politique du gouvernement, le 26 juin 2014 à Paris [Bertrand Langlois / AFP]

Plusieurs milliers de salariés, parmi lesquels des intermittents du spectacle, sont descendus jeudi dans la rue, à l'appel de la CGT, pour dénoncer la politique du gouvernement et le pacte de responsabilité et "faire entendre leurs voix" à douze jours de la conférence sociale.

Cette journée d'action, à laquelle participaient FO à Paris et Solidaires dans quelques villes, visait à dénoncer les "réformes désastreuses ressenties comme injustes" par les salariés et faire "résonner" leurs exigences lors de la conférence sociale des 7 et 8 juillet.

La mobilisation a coïncidé avec l'annonce par le gouvernement de son agrément à la nouvelle convention d'assurance chômage, contestée par la CGT-spectacle et par des intermittents qui menacent les festivals d'été .

A Paris, plus d'un millier de personnes, parmi lesquelles de nombreux intermittents du spectacle en cortège, ont battu le pavé. "La CGT appelle à donner de la voix à l'approche de la conférence sociale", a affirmé à l'AFP Pascal Joly, numéro un de la CGT d'Ile-de-France, au départ du défilé parisien place de la Bastille.

"On est venu porter cette colère, cette révolte, mais aussi des propositions", a-t-il dit, estimant qu'il "faut arrêter de faire des cadeaux aux grands patrons et arrêter cette politique douloureuse pour les salariés et inefficace sur le plan économique et social".

De son côté, Gabriel Gaudy, numéro un de FO d'Ile-de-France, a dénoncé ce "pacte d'austérité" et redit son opposition à la participation de son syndicat à la conférence sociale, dont le pacte sera le sujet phare.

"Le pacte de responsabilité c'est tout bénéf pour le Medef ! Les jeunes dans la galère, les vieux dans la misère. Cette société-là, on n'en veut pas", scandaient des manifestants qui se dirigeaient vers la place de la Nation.

A la tête du cortège parisien, le secrétaire général de la CGT-spectacle, Denis Gravouil, a estimé auprès de l'AFP que le feu vert du gouvernement à la convention chômage n'était "pas une surprise", assurant : la "lutte continuera".

A Marseille, la CGT a compté 15.000 manifestants, la police 1.300, parmi lesquels un important cortège d'intermittents, entre le Vieux Port et la préfecture, pour finir devant les locaux du Medef, cible de la colère des intermittents. Outre la CGT, Solidaires et plusieurs partis de gauche (Lutte ouvrière, NPA, Front de gauche) avaient appelé à cette action.

A Montpellier, 530 personnes, selon la police, 1.000 selon la CGT ont marché vers la place de la Comédie. "Austérité, chômage, précarité, ça suffit !", scandaient les manifestants qui se sont élevés aussi contre la réforme territoriale réclamant un "stop au holdup démocratique français". De nombreux intermittents dans le cortège brandissaient des pancartes: "accord injuste, agrément injustifié".

A Toulouse, quelque 800 militants ont marché dans le centre-ville, selon la police. A Nantes, 400 personnes, selon la police ont défilé dans la matinée jusqu'au siège du Medef. Elles étaient 200 à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), une petite centaine à Brest (Finistère).

La précédente journée d'action contre le pacte de responsabilité, le 18 mars , à l'appel de la CGT, FO, FSU, Solidaires, avait réuni 240.000 personnes dans 140 villes, selon le décompte de la CGT.

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