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Chômage: l'Insee table sur une légère hausse d'ici à fin 2014

L'entrée de l'Insee à Paris [Loic Venance / AFP/Archives] L'entrée de l'Insee à Paris [Loic Venance / AFP/Archives]

Le chômage devrait augmenter de 0,1 point au second trimestre pour atteindre 9,8% en métropole (10,2% avec l'outre-mer), niveau auquel il se stabiliserait jusqu'à la fin de l'année 2014, selon des prévisions publiées mardi par l'Insee.

Mardi matin, le ministre du Travail François Rebsamen avait affirmé que son objectif était la "stabilisation" du taux de chômage cette année sous le seuil des 10%, et une éventuelle diminution l'an prochain.

Le taux de chômage, mesuré par l'Institut de la statistique selon les normes du Bureau international du travail, avait baissé de 0,2 point sur un an pour atteindre 9,7% en métropole au premier trimestre 2014 (10,1% avec l'outre-mer).

Cette décrue avait fait dire au gouvernement que la promesse de François Hollande d'inverser la courbe du chômage fin 2013 avait été tenue.

L'Insee se montre plus pessimiste pour 2014: "D'ici la fin de l'année, la hausse attendue de l'activité serait trop modeste pour que l'emploi se redresse", explique-t-il dans la note de conjoncture où il saborde les espoirs de croissance du gouvernement, en annonçant une progression de seulement 0,7% du PIB cette année. L'exécutif table lui sur 1%.

Les économistes estiment en général qu'une croissance d'environ 1,5% est nécessaire pour inverser la tendance en matière de chômage. En conséquence, aucun organisme international n'anticipe d'embellie avant 2015.

L'Insee table lui sur une légère baisse de l'emploi dans le secteur marchand (22.000 postes détruits sur l'année), malgré l'impact du CICE (crédit d’impôt pour la compétitivité et l'emploi), qui contribuerait à créer 30.000 postes par semestre.

En 2014, 60.000 postes seraient par ailleurs créés dans le secteur non marchand, "essentiellement de la montée en charge" des emplois d'avenir, destinés aux jeunes pas ou peu diplômés.

Ce chiffre sera toutefois insuffisant au regard des 124.000 nouveaux actifs attendus sur le marché de l'emploi en 2014.

A l'opposé du taux de chômage de l'Insee, mesuré sur la base d'une enquête, le deuxième thermomètre du chômage, celui des inscrits à Pôle emploi, ne cesse lui de grimper: les demandeurs d'emploi sans activité étaient 3.364.100 à la fin avril, un record. Les chiffres de mai seront dévoilés jeudi.

François Rebsamen s'était fixé l'objectif de ramener leur nombre "le plus près possible des trois millions" d'ici à la fin du quinquennat, en 2017, notamment grâce au pacte de responsabilité dont il espère jusqu'à 500.000 créations d'emploi.

François Hollande a admis début mai qu'il n'aurait pas la crédibilité nécessaire pour briguer un second mandat si le chômage ne baissait pas d'ici à 2017.

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