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SNCF : la CGT conditionne la levée de la grève au report de la réforme

Des voyageurs en attente d'un train le 12 juin 2014 gare du Nord à Paris [Joël Saget / AFP/Archives] Des voyageurs en attente d'un train le 12 juin 2014 gare du Nord à Paris [Joël Saget / AFP/Archives]

Le secrétaire général de la CGT-cheminots Gilbert Garrel a indiqué jeudi que la grève entamée mardi à la SNCF se poursuivrait si la réforme ferroviaire, qui doit être examinée à l'Assemblée du 17 au 19 juin, n'était pas reportée.

"S'il y a un report, on proposera la suspension de la grève. Sinon, je pense que cela va continuer", a déclaré M. Garrel à son arrivée au ministère pour une rencontre avec le secrétaire d'Etat aux Transports Frédéric Cuvillier.

"On espère que la nuit aura porté conseil au ministre. Je pense que le mieux à faire serait de détendre le calendrier et reporter le débat", a ajouté le représentant CGT. "Le débat proposé en procédure d'urgence ne permet pas toute la sérénité".

Destinée à stabiliser la dette du secteur ferroviaire (44 milliards d'euros) et à préparer son ouverture totale à la concurrence, la réforme prévoit de regrouper la SNCF et Réseau ferré de France (RFF), qui gère le réseau, dans un groupe public ferroviaire.

Didier Garrel, secrétaire général de la CGT à l'issue de la rencontre avec le ministre des Transports Frédéric Cuvillier le 11 juin 2014 à Paris [Thomas Samason / AFP]
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Didier Garrel, secrétaire général de la CGT à l'issue de la rencontre avec le ministre des Transports Frédéric Cuvillier le 11 juin 2014 à Paris

Pour les syndicats, ce projet ne règle pas le problème de l'endettement et ne va pas assez loin dans la réunification des deux entreprises, séparées en 1997. Dans le projet, elles resteront deux entités indépendantes, alors que les syndicats veulent une entreprise unifiée avec des moyens mutualisés et des instances représentatives et négociations communes.

M. Garrel a rappelé jeudi les "trois urgences" motivant l'appel à la grève de son syndicat avec SUD, FO et First: "une réelle intégration, pas trois entités autonomes", des solutions pour "traiter la dette et le financement du groupe" et "des garanties sur un volet social de haut niveau".

Frédéric Cuvillier, qui avait reçu dès mercredi soir les syndicats de cheminots, doit leur présenter jeudi "un document d'orientation". Il pense pouvoir leur apporter les "précisions" qu'ils attendent.

Comme mercredi, les grévistes se réuniront en assemblées générales pour décider de la poursuite ou non du mouvement.

 

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