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Jihad et mineurs: la mère d'une victime de Merah veut des mesures plus strictes

Latifa Ibn Ziaten, dont le fils Imad, un militaire de 30 ans, fut la première victime de Mohamed Merah, pose à Paris le 11 juin 2014 [Thomas Samson  / AFP] Latifa Ibn Ziaten, dont le fils Imad, un militaire de 30 ans, fut la première victime de Mohamed Merah, pose à Paris le 11 juin 2014 [Thomas Samson / AFP]

La mère d'une des victimes de Mohamed Merah a lancé mercredi un appel au gouvernement pour un durcissement des mesures visant à empêcher les départs de mineurs pour le jihad, notamment en Syrie.

Latifa Ibn Ziaten, dont le fils Imad, un militaire de 30 ans, fut la première victime de Mohamed Merah, a créé l'"Association Imad pour la jeunesse et la paix" qui œuvre à prévenir les dérives sectaires et extrémistes, en particulier dans les quartiers difficiles.

Entourée de deux mères, l'une dont le fils âgé de 17 ans est parti en Syrie et l'autre qui a alerté les autorités sur son fils âgé de 14 ans et qui présente selon elle un "très gros potentiel de risque" de départ, et d'un père qui est allé chercher son fils en Syrie, Mme Ibn Ziaten a appelé à un renforcement des mesures concernant les mineurs du "plan anti-jihad" présenté fin avril par le gouvernement.

Elle a notamment souhaité le rétablissement de l'autorisation de sortie du territoire pour les mineurs, mesure à laquelle le gouvernement n'avait pas recouru dans son plan visant à combattre les filières jihadiste.

L'association propose également la création d'un "fichier national des mineurs ayant quitté le territoire en vue d'activités terroristes et présentant un risque de sécurité à leur retour en France", ainsi que d'une "cellule nationale de réflexion" regroupant parents et associations.

Mme Ibn Ziaten a toutefois souhaité que ce numéro vert puisse être accessible depuis l'étranger, dans l'espoir que des jeunes partis y combattre puissent le joindre, et que des associations puissent effectuer des signalements.

"Il y a beaucoup de familles qui me contactent", a déclaré Mme Ibn Ziaten, estimant qu'il faut "venir en aide le plus urgemment possible" aux familles confrontées à "ce qu'on peut appeler des sectes".

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