En direct
A suivre

Aubervilliers: un sans-papiers courageux en voie de régularisation

Des pompiers devant l'immeuble où un feu a pris vers 20h00 le 7 juin, à Aubervilliers [Pierre Andrieu  / AFP/Archives] Des pompiers devant l'immeuble où un feu a pris vers 20h00 le 7 juin, à Aubervilliers [Pierre Andrieu / AFP/Archives]

Un sans-papiers tunisien de 26 ans, qui a sauvé samedi plusieurs personnes d'un incendie à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), sera reçu la semaine prochaine à la préfecture de Seine-Saint-Denis qui étudiera sa demande de régularisation "en récompense de sa bravoure", a-t-elle annoncé mercredi.

"Le jeune homme sera reçu mardi après-midi par nos services qui vont étudier son dossier en vue d'une régularisation", a déclaré un porte-parole de la préfecture, évoquant la possibilité d'une procédure accélérée pour qu'il obtienne un titre de séjour.

Mohssen, un jeune mécanicien qui sous-louait un appartement au dernier étage de l'immeuble qui a pris feu, est devenu un héros pour ses voisins. Dans un entretien au journal Le Parisien publié mardi, il raconte comment il a réussi à sauver plusieurs habitants des flammes, notamment deux jeunes filles.

"Elles étaient coincées, seules dans l'appartement. J'ai ouvert la porte à coups de pied. Je leur ai dit qu'on n'allait pas mourir", décrit-il.

Frappant à toutes les portes en criant de sortir, "je disais aux personnes de ne pas descendre, que c'était trop dangereux. Au 2e étage, j'ai cassé une fenêtre, mais il faisait trop chaud pour sortir", poursuit Mohssen, qui finira par accéder avec d'autres habitants à l'échafaudage de cet immeuble dont la façade était en réfection.

"Sans l'échafaudage, on était morts", conclut-il.

En "récompense de son acte de bravoure", la préfecture veut "faire un geste", a expliqué le porte-parole, soulignant que le jeune homme avait lui-même été blessé le soir du drame.

L'incendie d'origine criminelle qui s'est déclaré samedi dans cet immeuble de six étages près du centre-ville d'Aubervilliers a fait trois victimes, dont une femme enceinte.

Un garçon de 12 ans, qui a reconnu avoir "mis le feu à une poussette avec des allumettes", a été mis en examen pour "destruction volontaire par incendie ayant entraîné la mort" et des blessures.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités