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Génocide arménien : Hollande note "une évolution" de la Turquie

Le président François Hollande délivre un discours pour les commémorations du génocide arménien, 99 ans après, à Paris le 24 avril 2014 [Pierre Andrieu / AFP] Le président François Hollande délivre un discours pour les commémorations du génocide arménien, 99 ans après, à Paris le 24 avril 2014 [Pierre Andrieu / AFP]

François Hollande a affirmé jeudi que les condoléances du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, 99 ans après le génocide arménien, constituaient "une évolution" mais n'étaient pas suffisantes.

 

"C'est un mot qu'il faut entendre mais qui ne peut pas encore suffire", a déclaré M. Hollande à Paris lors des commémorations du génocide.

"Ce qui doit être dit, c'est ce qui s'est produit, même s'il y a là une évolution" de la part de la Turquie, a-t-il ajouté devant quelques journalistes après un discours devant plusieurs milliers de membres de la communauté arménienne de France réunis à Paris pour la commémoration du génocide perpétré il y 99 ans sous l'empire ottoman.

A l'issue de la cérémonie, certains, en majorité des jeunes brandissant des drapeaux arméniens, ont manifesté en criant "Turquie assassins, Turquie réparation" et lancé des fumigènes.

Lors de son allocution, M. Hollande n'avait pas évoqué les déclarations du Premier turc mais affirmé sa volonté "d'une reconnaissance par le monde entier du génocide arménien".

"Cette tragédie porte un nom, un seul nom c'est le génocide, il n'y en a pas d'autres, c'est la raison pour laquelle la République française l'a officiellemnt reconnu par une loi" en janvier 2001, a-t-il rappelé.

Il a aussi annoncé qu'il se rendrait à Erevan pour la célébration du centenaire du génocide, le 24 avril 2015.

"La commémoration d'aujourd'hui est une répétition parce que nous préparons ensemble la célébration du centenaire de 2015, la France sera à vos côtés pour cette célébration et le 24 avril je ne serai pas là parmi vous, je serai à Erevan pour le centenaire", a lancé le président de la République sous les applaudissements.

"Pourquoi cette présence? Non pas pour faire la leçon, non pas pour être le seul et le premier, je serai à cette cérémonie parce que nous devons continuer jusqu'au bout le devoir de mémoire et donc la reconnaissance par le monde entier du génocide arménien", a-t-il ajouté.

Le Premier ministre turc a fait un geste inattendu en présentant les condoléances de la Turquie "aux petits-enfants des Arméniens tués en 1915". Mais l'Arménie a rejeté ces condoléances, réclamant reconnaissance du génocide et "repentir".

 

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