![François Hollande devant la statue de Jaurès le 16 avril 2012 à Carmaux [Eric Cabanis / AFP/Archives]](http://static.cnews.fr/sites/default/files/directmatin/image_placeholder_rect_basic.gif "François Hollande devant la statue de Jaurès le 16 avril 2012 à Carmaux [Eric Cabanis / AFP/Archives]")
![Le président Francois Hollande le 20 avril 2014 à Villacoublay [Thomas Samson / AFP/Archives]](http://static.directmatin.fr/sites/default/files/styles/image_630_315/public/Part-PAR-ARP3858737-1-1-1.jpg?itok=-WrVBR0Y)
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François Hollande est attendu mercredi après-midi à Carmaux pour une visite hautement symbolique où il doit rendre hommage à Jean Jaurès, figure du socialisme, au moment où il tente de faire avaler à sa majorité la pilule amère d'un plan de 50 milliards d'économie.
Le chef de l'Etat, dont l'arrivée est prévue à 14h30, doit déposer une gerbe au pied de la statue de Jaurès avant de prononcer un discours à 15h30, dans la salle François-Mitterrand, pour rendre hommage au tribun socialiste, dont on célèbre cette année le centenaire de la mort.
"Il va parler de la France d'aujourd'hui en s'inspirant de Jaurès", a sobrement indiqué un membre de son entourage, précisant que M. Hollande avait mis un "soin particulier" à rédiger cette intervention "ce week-end".
Après Clermont-Ferrand la semaine dernière, François Hollande, devenu le président le plus impopulaire de la Ve République, poursuit son retour sur le terrain pour tenter de renouer avec les Français, après la claque des municipales.
Le 16 avril 2012, quelques jours avant sa victoire à la présidentielle, il était déjà venu, dans ce fief historique de la gauche rendre hommage au député de Carmaux, "haute figure du socialisme et de la République", proclamant, sous les vivats de la foule: "maintenant c'est notre tour de gouverner et de diriger la France".
Deux ans d'exercice du pouvoir auront douché cet enthousiasme et l'hommage de François Hollande à Jean Jaurès, converti au socialisme dans son combat pour les mineurs grévistes de Carmaux, risque de résonner singulièrement, alors que le chef de l'Etat a définitivement troqué ses habits de président socialiste pour ceux de social-démocrate.
Il s'exprimera ainsi quelques heures après la présentation en Conseil des ministre d'un plan de stabilité comprenant 50 milliards d'économie d'ici 2017, qui fait grincer des dents dans sa majorité.
Le président, accompagné de la ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, et du secrétaire d'Etat aux Anciens combattants, Kader Arif, sera notamment accueilli par le maire PS de Carmaux, Alain Espié. Celui-ci a échappé à l'hécatombe socialiste aux municipales, en étant réélu au 2e tour le 28 mars. Reste que le Front national a fait une percée dans ce bastion électoral de la gauche depuis 125 ans en obtenant 22,9% des voix, disposant désormais de 3 sièges au conseil municipal.