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La Rochelle : encore des prélèvements ADN à faire

Des élèves du lycée privé Fénelon-Notre-Dame de La Rochelle rentrent en classe, le 14 avril 2014 [Xavier Leoty / AFP] Des élèves du lycée privé Fénelon-Notre-Dame de La Rochelle rentrent en classe, le 14 avril 2014 [Xavier Leoty / AFP]

Une vingtaine de prélèvements ADN restent à effectuer jeudi dans un lycée de La Rochelle où les enquêteurs cherchent à confondre l'auteur d'un viol et où un seul refus de test, plutôt "d'ordre philosophique", émanant d'un jeune homme, ne préoccupe pas outre mesure la justice.

 

Après trois jours, 503 prélèvements -- sur un total de 527 prévus -- ont été réalisés depuis lundi matin au lycée privé Fénelon-Notre-Dame, soit moins de 20 mercredi, mais l'opération était vouée à durer jusqu'à jeudi, en raison "de gens absents, en stage, en formation, etc...", a déclaré à l'AFP le procureur de la République de La Rochelle, Isabelle Pagenelle.

La magistrate a confirmé qu'un seul refus de prélèvement avait été essuyé à ce jour, celui mardi d'un majeur, étudiant en filière post-bac au lycée.

Aucune action particulière n'était engagée envers le jeune homme, que les policiers ont laissé repartir mardi, et dont les "motivations personnelles" pour ne pas se soumettre au test semblaient "plutôt d'ordre philosophique" et exprimées "sans virulence", a-t-elle ajouté.

Un kit ADN présenté lors d'une conférence de presse à La Rochelle le 14 avril 2014 [Xavier Leoty / AFP]
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Un kit ADN présenté lors d'une conférence de presse à La Rochelle le 14 avril 2014

"On sent qu'il s'interrogeait, notamment en lien avec des craintes de +fichage+", et "il n'était pas non plus virulent", a ajouté Isabelle Pagenelle.

Elle n'a pas exclu l'hypothèse que le jeune homme puisse d'ailleurs "revenir sur sa propre décision, en voyant qu'il est le seul, ou après en avoir discuté avec des proches".

Le procureur a donc réaffirmé que l'enquête irait de l'avant, en "procédant aux analyses des prélèvements obtenus".

Les prélèvement effectués à La Rochelle doivent être transmis à des laboratoires à Lyon et Nantes, afin d'établir des profils ADN puis de les comparer avec la trace recueillie sur les vêtements de la victime d'un viol au lycée, en septembre 2013. Les résultats devraient être connus d'ici un mois environ.

Le viol n'a été révélé que le 11 avril par le parquet. Faute d'indices -- la victime a été agressée dans le noir et n'avait pas reconnu son agresseur -- le parquet avait décidé de procéder à une opération inédite en milieu scolaire: un prélèvement massif d'ADN de toutes les personnes présentes au moment des faits -527 hommes au total, soit 475 lycéens, 31 enseignants et 21 autres (personnel technique ou extérieur).

Les profils ADN négatifs seront détruits après analyses et comparaison, a assuré à plusieurs reprises le procureur.

Le procureur de la République de La Rochelle, Isabelle Pagenelle, le 14 avril 2014, à La Rochelle [Xavier Leoty / AFP]
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Le procureur de la République de La Rochelle, Isabelle Pagenelle, le 14 avril 2014, à La Rochelle

Isabelle Pagenelle s'est dite mercredi "satisfaite" de la réponse aux prélèvements" et a confié qu'elle s'attendait "à davantage de refus" de s'y soumettre.

"Par rapport à tout ce qu'on a pu lire, au débat qui s'instaure (sur l'opération), un seul qui refuse, on est dans un taux très raisonnable", s'est-elle félicitée. "Je suis plutôt satisfaite de voir que les gens semblent avoir compris la démarche, font preuve de civisme".

L'acide désoxyribonucléique (ADN) est une molécule présente dans toutes les cellules vivantes. Elle est le support de l'information génétique héréditaire (génotype), constituant le génome des êtres vivants.

 

 

 

 

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