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Hommage national à Dominique Baudis aux Invalides

Dominique Baudis, alors Défenseur des droits, arrive à l'Elysée le 15 mai 2012 à Paris [Lionel Bonaventure / AFP/Archives] Dominique Baudis, alors Défenseur des droits, arrive à l'Elysée le 15 mai 2012 à Paris [Lionel Bonaventure / AFP/Archives]

Cinq jours après sa mort, un hommage national au Défenseur des droits Dominique Baudis, présidé par François Hollande, est rendu mardi après-midi aux Invalides.

 

La cérémonie débutera à 16h30 avec l'arrivée du président de la République dans la Cour d'honneur de l'hôtel national des Invalides. Après les honneurs militaires et la revue des troupes, François Hollande prononcera l'éloge funèbre.

Cette cérémonie d'hommage national, qui doit s'achever à 17h15, est identique à celles organisées pour l'ancien Premier ministre Pierre Mauroy, décédé en juin 2013, et pour l'ancien président de l'Assemblée nationale Philippe Seguin, décédé en janvier 2010.

Hommage de Nicolas Sarkozy à Philippe Seguin le 11 janvier 2010 aux Invalides à Paris [Remy de la Mauviniere / Pool/AFP/Archives]
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Hommage de Nicolas Sarkozy à Philippe Seguin le 11 janvier 2010 aux Invalides à Paris
 

Le Défenseur des droits, fonction étrennée par Dominique Baudis en 2011, est le onzième personnage de l'Etat dans la liste protocolaire. Ancien journaliste vedette de télévision et maire emblématique de Toulouse, Dominique Baudis est mort jeudi d'un cancer à l'hôpital du Val-de-Grâce à Paris. Il aurait eu 67 ans lundi.

La disparition de ce centriste à la voix grave et au regard bleu a suscité un flot d'hommages et de commentaires élogieux dans la classe politique, à droite comme à gauche. "Au coeur des années 70 ou 80, on disait que le centre, c'était les 3 B: Baudis, Bayrou, Bosson", a rappelé le président du MoDem François Bayrou, exprimant son "chagrin" de perdre son ami de 40 ans.

 

- Une empreinte profonde à Toulouse -

 

Après le journalisme, à TF1 puis France 3, Dominique Baudis avait embrassé une carrière politique puis s'était mis au service de l'Etat, en présidant notamment le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) de 2001 à 2007. Il avait également conduit le lancement de la télévision numérique terrestre (TNT) en 2005.

Deux ans plus tard, Baudis était élu à la présidence de l'Institut du monde arabe, lui qui avait passé ses premières années de journaliste au Proche-orient.

Il avait été marqué par la terrible rumeur dont il fut victime en 2003 dans l'affaire du tueur en série Patrice Alègre. Accusé de proxénétisme, viol, meurtre et actes de barbarie par des prostituées de la région de Toulouse dans le cadre cette affaire, il révèle publiquement sa mise en cause au journal de TF1 alors que la presse se contentait d'évoquer des "notables" sans avancer son nom. Il ne sera totalement innocenté qu'en 2005 et racontera son calvaire dans un livre, "Face à la calomnie".

"Il savait ce qu'était l'injustice et la cruauté. Il les avait éprouvées dans leur ignominie quand, accusé par une rumeur honteuse, il avait dû défendre lui-même son honneur", a rappelé François Hollande, réagissant jeudi à son décès.

Une femme rend hommage à Dominique Baudis au Capitole, l'Hôtel de Ville de Toulouse, le 11 avril 2014 [Pascal Pavani / AFP]
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Une femme rend hommage à Dominique Baudis au Capitole, l'Hôtel de Ville de Toulouse, le 11 avril 2014
 

Il a également laissé une empreinte profonde à Toulouse, qu'il dirigea de 1983 à 2001, à la suite de son père Pierre Baudis. Au point que Jacques Levy, qui fut son adversaire socialiste aux municipales en 1989 et 1995, estime que "s'il n'avait pas quitté la mairie de lui-même, il y serait toujours aujourd'hui".

La ville rose célèbrera à son tour la mémoire de Dominique Baudis, lors d'une cérémonie religieuse mercredi après-midi. Il laisse son épouse Ysabel Saïah-Baudis et trois enfants.

 

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