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L'ex-maire de Toulouse Dominique Baudis est mort

Dominique Baudis, alors Défenseur des droits, arrive à l'Elysée le 15 mai 2012 à Paris [Lionel Bonaventure / AFP/Archives] Dominique Baudis, alors Défenseur des droits, arrive à l'Elysée le 15 mai 2012 à Paris [Lionel Bonaventure / AFP/Archives]

Dominique Baudis, Défenseur des droits, ancien journaliste de télévision et maire emblématique de Toulouse, est mort jeudi à 66 ans d'un cancer à l'hôpital du Val-de-Grâce à Paris.

 

Dominique Baudis est décédé "à l'issue d'un courageux combat contre le cancer qu'il a mené sans relâche au cours de ces derniers mois", a annoncé l'institution du Défenseur, précisant qu'il avait été hospitalisé samedi.

Ses dernières apparitions publiques l'avaient montré très affaibli.

Les réactions politiques ont afflué, à droite comme à gauche, saluant la mémoire d'un homme qui "dépassait les clivages politiques", comme l'a dit Jean-François Copé, président de l'UMP.

"C'est beaucoup de chagrin", a dit le président du MoDem François Bayrou à l'AFP, "40 années d'amitié qui s'en vont". Le président François Hollande a exprimé son "infinie reconnaissance pour le courage, l'abnégation et la tolérance dont il fit preuve tout au long de sa vie".

Dominique Baudis, alors Défenseur des droits, quitte l'Elysée le 6 janvier 2014 [Alain Jocard / AFP/Archives]
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Dominique Baudis, alors Défenseur des droits, quitte l'Elysée le 6 janvier 2014
 

M. Baudis, dont le nom reste associé par ailleurs à la terrible rumeur dont il fut victime en 2003 dans l'affaire Alègre, avait présidé le comité éditorial du Figaro, le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), puis l'Institut du monde arabe (IMA), avant de devenir Défenseur des droits en juin 2011, une fonction nouvellement créée.

Jeune homme séduisant, voix posée et regard bleu, il avait entamé sa carrière de journaliste au Liban en 1971. Correspondant de l'ORTF puis de TF1 au Proche-Orient, il couvre la guerre du Liban. De retour à Paris, il présente le journal télévisé de 1978 à 1980, puis celui de FR3 jusqu'en 1982.

Dominique Baudis à l'Institut du Monde Arabe, alors qu'il en est le président, le 2 avril 2007 à Paris [Joel Saget / AFP/Archives]
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Dominique Baudis à l'Institut du Monde Arabe, alors qu'il en est le président, le 2 avril 2007 à Paris
 

Il renonce au journalisme pour la politique en se faisant élire, en 1983, à la mairie de Toulouse, succédant à son père, Pierre Baudis, maire depuis 1971.

En 1984, il est élu au Parlement européen. Deux ans plus tard, il entre au conseil régional de Midi-Pyrénées qu'il préside et à l'Assemblée pour un mandat reconduit en 1988, 1993 et 1997, sous l'étiquette UDF (Union pour la démocratie française).

 

- Face à la calomnie -

 

Sa nomination, en janvier 2001, à la tête du CSA par le président Jacques Chirac l'oblige à démissionner de tous ses mandats et fonctions.

Dominique Baudis, alors député-maire de Toulouse, le 26 mars 1998 dans la "ville rose" [Jean-Loup Gautreau / AFP/Archives]
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Dominique Baudis, alors député-maire de Toulouse, le 26 mars 1998 dans la "ville rose"
 

En 2003, il est mis en cause par des prostituées de la région de Toulouse dans l'affaire du tueur en série Patrice Alègre. Accusé de proxénétisme, viol, meurtre et actes de barbarie, il révèle publiquement sa mise en cause dans cette affaire au journal de TF1. Il ne sera totalement innocenté qu'en 2005 et racontera son calvaire dans un livre, "Face à la calomnie".

En février 2007, il est élu à la présidence de l'IMA. Deux ans plus tard, il retrouve son siège de député européen sur une liste UMP.

Le président Sarkozy le nomme le 22 juin 2011 Défenseur des droits. Cette institution nouvelle est chargée de veiller sur les droits de l'enfant et des usagers des services publics, la déontologie des responsables de la sécurité et la lutte contre les discriminations.

 
 

"Il a su faire de cette institution un outil au service de ceux qui souffrent", a souligné le Premier ministre Manuel Valls.

Dominique Baudis avait épousé en secondes noces la journaliste et écrivain franco-algérienne Ysabel Saïah-Baudis. Il était père de trois enfants dont Florence, qui s'était engagée en politique à Toulouse sur ses traces.

 

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