En direct
A suivre

Fort séisme dans le Sud-Est de la France, pas de blessé

Un technicien devant un sismograhe le 11 mars 2011 au Réseau national de surveillance sismique (Renass),  à Strasbourg [Frederick Florin / AFP/Archives] Un technicien devant un sismograhe le 11 mars 2011 au Réseau national de surveillance sismique (Renass), à Strasbourg [Frederick Florin / AFP/Archives]

Un séisme de magnitude 5 sur l'échelle de Richter a été ressenti lundi soir dans une bonne part du quart sud-est, sans faire ni dégât important ni blessé mais suscitant sur le coup de vives inquiétudes, une telle secousse se produisant "une fois tous les 30 ans dans les Alpes" selon un spécialiste.

 

L'épicentre du séisme, qui s'est produit à 21h27, se situe dans les Alpes-de-Haute-Provence, à 7 km de Châteauroux-les-Alpes, 8 km d’Embrun et 10 km de Barcelonnette, selon le Réseau national de surveillance sismique (Renass), basé à Strasbourg.

La profondeur de l'épicentre est estimée à 5 km sous terre. Il s'agit là, toujours selon le Renass, d'un séisme de magnitude 100 fois inférieure à celui de L'Aquila en Italie (6.4) qui avait fait plus de 300 morts et d'énormes dégâts, en avril 2009.

"C'est une magnitude qui est importante pour la France, qui arrive à peu près tous les 10 ans", selon cette même source, qui indique que "le dernier séisme de cette magnitude a eu lieu près de la Corse" en juillet 2011 (5.3 sur l'échelle de Richter).

Selon François Thouvenot, responsable du réseau Sismalp à Grenoble, pareil séisme ne se produit qu'"une fois tous les trente ans dans les Alpes".

"Ce n'est pas une surprise. C'est une zone connue des laboratoires de sismologies régionaux", a encore indiqué le Renass. La sismicité de cette zone est due aux compressions qui forment les Alpes, nées de la remontée de la plaque tectonique africaine sur la plaque eurasienne. "Aujourd'hui les plaques bougent continuellement", confirme l'organisme.

Le séisme a été ressenti dans les Alpes-de-Haute-Provence à Digne, dans la vallée de l'Ubaye et jusqu'à Gréoux, selon les pompiers du département, ainsi qu'à Gap et même Briançon dans le nord des Hautes-Alpes, ou encore Grenoble, et dans le sud jusqu'à Nice.

 

- Pompiers assaillis par les appels -

 

Vue du village de Barcelonnette, dans les Alpes-de-Haute-Provence [Vanina Lucchesi / AFP/Archives]
Photo
ci-dessus
Vue du village de Barcelonnette, dans les Alpes-de-Haute-Provence
 

"Nous avons eu une cinquantaine d'appels, nous sommes en train de faire des reconnaissances. Il n'y a pas de blessé, mais des fissures dans des murs, des cheminées cassées ou de chutes de tuiles", a indiqué le colonel Thierry Carret, du Service d'incendie et secours (Sdis) des Alpes-de-Haute-Provence.

"A ce stade, on note uniquement quelques dégâts matériels dans le secteur de Barcelonnette, Jausiers, La Condamine, Meyronnes, Faucon-de-Barcelonnette", a précisé la préfecture de ce département, ajoutant que "des répliques sont encore possibles".

Plusieurs répliques de faible magnitude ont en effet été enregistrées après la première alerte, avec la région de Gap et Briançon comme épicentre, selon le site internet du Renass.

Dans les Alpes-Maritimes, selon les pompiers, assaillis par 600 appels en moins d'une heure d'habitants inquiets, il n'y a eu ni blessé, ni dégât recensés.

Certaines personnes sont sorties de chez elles par précaution, mais "aucune intervention des sapeurs pompiers n'est en cours", a confirmé le président du conseil général Eric Ciotti, qui préside le Sdis 06, parlant d'une secousse "assez impressionnante".

Le Sdis des Hautes-Alpes a lui aussi indiqué avoir reçu plus de 200 appels en une demi-heure, surtout de "gens en panique", mais n'a pas mené d'intervention liée à l'événement. Les pompiers du Var ont reçu une centaine d'appels, sans qu'aucun dégât soit signalé.

La secousse a duré une dizaine de secondes, a constaté une journaliste de l'AFP à Nice où le séisme a été très nettement ressenti, de même que par d'autres journalistes ou correspondants de l'AFP à Antibes (Alpes-Maritimes), Marseille ou Gap.

"Mon fauteuil a bougé, de façon horizontale, c'était très fort, comme si un train passait", a témoigné Nicole Milton, 61 ans, une habitante de Cagnes-sur-Mer, à l'ouest de Nice, jointe par l'AFP.

"Je me suis demandé ce qui se passait, j'étais surpris, mon fils de 12 ans a hurlé", a témoigné Patrick Vayé, un habitant de Cannes-La Bocca (Alpes-Maritimes), qui s'est dit "surpris" que sa maison "n'ait pas eu de fissure". "La terre a comme bourdonné sous nos pieds, j'ai eu peur d'une seconde secousse alors on est tout de suite sorti de la maison de peur que la toiture s'effondre", a poursuivi le quinquagénaire qui dit avoir déjà vécu un tremblement de terre en 2010, "mais pas de cette ampleur".

En France, on recense 2.500 séismes par an, selon le Renass.

 

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités