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Paris : le top 5 des jardins

Le parc de Belleville offre une vue remarquable sur Paris. [T. Guillaume]

Le printemps est déjà installé avec ses températures douces et son soleil bien présent. C’est le moment de profiter des espaces verts. Certes, Paris est un milieu urbain, mais la capitale ne compte pas moins de 490 parcs jardins et squares disséminés dans l’ensemble des arrondissements.

 

Qu’il s’agisse de faire quelques foulées de footing, de lire un livre à l’ombre d’un marronnier, de contempler les bourgeons qui éclosent ou encore de faire une sieste sur un carré de verdure, ces havres de paix sont là pour accueillir les Parisiens.

Chacun a sa particularité dans sa conception ou la nature de ses plantations. Mais tous contribuent à offrir un moment de détente aux promeneurs. 

 

Le plus long : la coulée verte

Située sur le tracé de l’ancienne voie ferroviaire de la ligne de Vincennes, fermée depuis 1969, La coulée verte René-Dumont est un trajet bucolique de 4,7 kilomètres qui traverse tout le 12e arrondissement de la capitale.

Depuis le viaduc des Arts jusqu’au périphérique, une végétation luxuriante caractérise le parcours qui lui vaut aussi le nom de promenade plantée. Quelques jardins adjacents (jardin de la gare de Reuilly, square Charles-Péguy, square Hector-Malot...) sauront plaire à tous les adeptes de farniente et enfants en mal de jeux.

Grâce à ces «extensions», la promenade passe ainsi de 3,7 ha à 6,5 ha. L’intérêt principal de cette improbable langue d’espace vert au milieu du tumulte parisien ? Située, pour une large partie, à 7 m de hauteur, la coulée permet de profiter de la perspective des rues en contrebas et d’admirer l’architecture depuis un point de vue original.

La coulée verte René-Dumont ou promenade plantée, de l’Opéra-Bastille au niveau du viaduc des Arts jusqu’à la Porte de Montempoivre (12e).

 

Le plus romantique : le parc Monceau

Ancienne propriété du duc de Chartres, qui l’orna de petites constructions fantaisistes (pyramide, obélisque…) ce parc de 8 ha est un îlot de verdure au milieu des hôtels particuliers du 8e arrondissement. Maintes fois réaménagé depuis le XVIIIe siècle, il fut modifié une dernière fois par Jean-Charles Alphand sous Napoléon III, qui l’inaugura en 1861.

On y entre par de grandes grilles en fer forgé rehaussées d’or, pour déambuler entre les statues en marbre d’écrivains et musiciens illustres : Maupassant, Chopin, Musset… Lieu d’hommages aux artistes, le parc fut aussi pour eux une source d’inspiration. Claude Monet lui a consacré cinq tableaux, et Marcel Proust aimait s’y promener.

Le caractère romantique du parc doit beaucoup à la naumachie, un bassin entouré de colonnes corinthiennes, inspiré de ceux qui abritaient les batailles navales dans l’Antiquité. Parmi les curiosités, il faut également signaler une arcade style Renaissance de l’hôtel de ville de Paris, qui a brûlé pendant la Commune (1871). Le parc abrite aussi une végétation spectaculaire, notamment un érable sycomore de 1853.

Parc Monceau, 35, boulevard de Courcelles (8e).

 

Le plus perché : le parc de Belleville

C’est l’endroit rêvé pour prendre un peu de hauteur. Au cœur du 20e arrondissement, le parc de Belleville offre une vue panoramique sur la capitale depuis sa terrasse située à près de 30 m de haut. Les quelques pieds de vignes de pinot meunier (champagne) et de chardonnay (bourgogne) qui s’y trouvent rappellent le passé viticole de la colline.

Au XIVe siècle, l’endroit comptait des tavernes et ginguettes où on servait un vin baptisé «La Piquette» issu de ces vignes. L’ouverture de carrières de gypse au XIXe siècle attire une population d’ouvriers et modifie profondément son aspect.

C’est en 1988 que l’architecte François Debulois et le paysagiste Paul Brichet créent le parc de Belleville qui s’étend sur 45 000 m2. Les promeneurs profiteront des variétés de plantes qui le composent, d’une des plus grandes fontaines en cascade de Paris (plus de 100 m de long) ainsi que de 1 000 m2 de pelouse accessible au public.

Les autres peuvent visiter la Maison de l’Air où sont notamment expliquées les relations complexes qu’entretiennent les êtres vivants avec l’air qui se trouve dans la capitale. Les familles disposent d’une aire de jeux nouvelle génération. De quoi s’offrir un moment de détente et de plaisir, que l’on soit seul ou accompagné.

Parc de Belleville, 27, rue Piat (20e).

 

Le plus botanique : le jardin des Plantes

Situé dans le 5e arrondissement de Paris, entre la mosquée de Paris, le campus de Jussieu et la Seine, le Jardin des Plantes est un lieu de découverte de la biodiversité. Héritier du Jardin royal des plantes médicinales créé par Louis XIII en 1635, il accueille le public depuis quatre cents ans.

Le domaine s’étend sur une superficie de 23,5 ha et abrite différents sites du Muséum d’histoire naturelle ainsi qu’une ménagerie très appréciée des familles. La botanique y a une place de choix, à commencer par les grandes serres consacrées aux forêts tropicales humides, aux déserts et milieux arides et aux plantes de Nouvelle-Calédonie.

Face à elles, s’étendent les parterres à la française, le jardin alpin et ses plantes de montagne, le jardin de l’école de botanique (5 000 végétaux présentés par famille et par genre), la roseraie (400 variétés anciennes et contemporaines), mais aussi le jardin des iris et plantes vivaces, le jardin potager, ainsi qu’un jardin écologique dédié aux milieux naturels en Ile-de-France.

Le Jardin des Plantes, 36, rue Geoffroy-Saint-Hilaire (5e).

 

Le plus en relief : le parc des Buttes-Chaumont

Ancienne carrière à ciel ouvert, ce parc aménagé par Jean-Charles Alphand sous le second Empire est bien loin des traditionnels jardins à la française. Une cascade de 32 m conduit à une grotte ornée de fausses stalactites, un temple de Sybille orne un îlot au cœur d’un lac…

Ici, l’éclectisme est de mise et les chemins escarpés de la butte réservent des surprises. Pour les parcourir, on s’équipera de chaussures adaptées : la promenade peut être longue et son fort dénivelé en fait un parcours presque sportif.

Les botanistes amateurs s’offriront une visite guidée, pour appréhender la richesse de la flore. Platane d’Orient et cèdre du Liban plantés au XIXe siècle disputent la vedette aux gingkos bilobas, plus récents mais tout aussi fascinants.

Le soir venu, on pourra céder aux sirènes du mythique Rosa Bonheur et de sa jolie carte des vins. Mais, victime de son succès, ce bar a rencontré des problèmes de voisinage et ferme dorénavant à minuit.

Parc des Buttes-Chaumont, 1, rue Botzaris (19e).

 

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