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"Privilèges" : le CESE sur la sellette

Jean-Paul Delevoye, président du Conseil économique, social et environnemental, à Paris le 21 janvier 2014 [Kenzo Tribouillard / AFP] Jean-Paul Delevoye, président du Conseil économique, social et environnemental, à Paris le 21 janvier 2014 [Kenzo Tribouillard / AFP]

Le Conseil économique, social et environnemental (Cese) s'est trouvé mercredi sur la sellette après un article dans Le Parisien sur les "privilèges" de ses salariés, mais selon son président Jean-Paul Delevoye aucun avantage "supplémentaire" n'a été récemment accordé.

Le quotidien évoque les salaires et primes "mirobolants" des quelque 150 agents du Cese, pour la plupart des fonctionnaires: 37.500 euros brut par an (soit 3.125 euros par mois) pour la catégorie C, la moins bien payée, 57.950 pour la catégorie A, 102.000 euros pour les administrateurs et 150.000 pour la numéro deux, Annie Podeur.

- Climat social tendu -

Dans un climat social tendu, à la suite d'une réforme engagée en 2012 par Mme Podeur, un accord a été signé en février entre la direction et quatre syndicats, renforçant les avantages du personnel, selon le quotidien, comme 62 jours de congés par an ou une multitude d'absences autorisées.

M. Delevoye conteste. "Il n'y a absolument pas d'avantages supplémentaires accordés. Je me suis basé sur le passé pour mieux construire l'avenir de cette institution", a-t-il affirmé à l'AFP.

Selon lui, "les réformes engagées sont parties du principe d'un maintien des avantages acquis, en engageant une réforme pour plus de lisibilité et de clarification et de transparence dans les règles indemnitaires". Le nombre de primes est ainsi passé de 19 à 3, selon lui.

Le surcoût de cet accord est "de 33.000 euros sur une masse salariale de 12,6 millions d'euros", a assuré M. Delevoye. "Nous avons diminué les heures supplémentaires et augmenté le régime de travail".

Les syndicats avaient dénoncé "les méthodes" de la secrétaire générale. "Nous étions d'accord sur la nécessité de réformes, mais pas sur la méthode employée", a indiqué à l'AFP une source syndicale.

"Chacun a sa part de responsabilité", a souligné M. Delevoye pour qui "aujourd'hui, tout doit être mis en oeuvre pour le respect du dialogue".

Autre grief du personnel: un audit réalisé par le cabinet Technologia sur les conditions de travail au sein du Cese, après des plaintes de salariés sur les méthodes de la direction, n'a pas été remis aux instances représentatives du personnel. Selon M. Delevoye, le rapport final est attendu fin juin et "les actions préconisées seront mises en oeuvre".

Troisième assemblée de la République, le Cese, est chargé de porter la voix des acteurs économiques et sociaux. Elle compte 233 conseillers (membres d'organisations patronales, de syndicats, d'associations et des personnalités).

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