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Trafic de pièces d'état-civil pour clandestins: 3 arrestations

Un policier de l'OCRIEST tient une série de cartes d'identités retrouvées lors de la perquisition d'un appartement, le 3 mars 2014, à Viry-Chatillon au sud de Paris [Martin Bureau / AFP] Un policier de l'OCRIEST tient une série de cartes d'identités retrouvées lors de la perquisition d'un appartement, le 3 mars 2014, à Viry-Chatillon au sud de Paris [Martin Bureau / AFP]

Trois hommes, soupçonnés d'avoir volé des pièces d'état-civil de chômeurs pour les monnayer à des clandestins, ont été arrêtés en région parisienne, a-t-on appris auprès de l'Office central pour la répression de l'immigration irrégulière et de l'emploi d'étrangers sans titres (Ocriest).

La tête de ce réseau, un Comorien surnommé "Junior" et ses deux lieutenants, un Angolais et un Ivoirien, ont été interpellés en région parisienne lundi matin et placés en garde à vue dans les locaux de l'Office à Lognes (Seine-et-Marne).

Déférés mercredi, ils devaient être présentés jeudi à un juge d'instruction de Melun en vue de leur mise en examen pour obtention frauduleuse de document administratif et aide au séjour irrégulier en bande organisée.

Trois autres personnes seront convoquées ultérieurement. Deux autres, également interpellées lundi, ont été libérées sans charge.

- Alerte donnée par Pôle emploi -

En janvier 2013, "Junior" se présente dans une agence Pôle emploi de la Réunion comme un chef d'entreprise, décidé à embaucher une vingtaine de personnes. Près de 200 personnes lui fournissent leur CV mais acceptent aussi de donner les photocopies des livrets de famille et leurs actes de naissance.

Des pièces qu'il revendait grâce à l'aide de ses deux principaux complices au prix fort - jusqu'à 6.000 euros - à des Africains de la région parisienne en situation irrégulière qui pouvaient alors déposer un dossier en mairie ou en préfecture, en usurpant l'identité du demandeur d'emploi, pour obtenir indûment une carte d'identité.

C'est Pôle Emploi qui avait prévenu les policiers de l'Ocriest après avoir constaté la disparition soudaine du prétendu chef d'entreprise après quinze jours d'entretiens d'embauche, via une unité interministérielle chargée de faire remonter les renseignements sur l'immigration illégale, l'Ucoltem.

Une information judiciaire a été ouverte en décembre et l'Ocriest a répertorié 28 cas de dépôts de demandes frauduleuses de cartes d'identité dont six d'entre elles ont abouti à la remise du document.

En 2013, l'Ocriest a démantelé 203 filières d'immigration irrégulières en France, impliquant 1.470 personnes, contre 178 en 2012.

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