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Nantes : le maire porte plainte pour dégradations

Le maire socialiste de Nantes, Patrick Rimbert, devant une station du tramway incendiée par des manifestants, le 23 février 2014  [Frank Perry / AFP] Le maire socialiste de Nantes, Patrick Rimbert, devant une station du tramway incendiée par des manifestants, le 23 février 2014 [Frank Perry / AFP]

Le maire de Nantes Patrick Rimbert (PS) a indiqué dimanche qu'il allait porter plainte "contre X" pour tous les dégâts causés par la manifestation anti-aéroport de Notre-Dame-des-Landes qui a dégénéré samedi dans les rues de sa ville, a-t-il déclaré à la presse.

 

"J'en veux à tous ceux qui ont une certaine complaisance par rapport à ces faits parce qu'on les avait prévenus, on leur avait demandé de suivre des circuits, d'encadrer les manifestants", a déclaré M. Rimbert, alors qu'autour de lui, au coeur de la ville, sur le parcours de la manifestation, une soixantaine d'agents municipaux s'activaient pour tenter de nettoyer.

Des employés municipaux ramassent des débris de verre d'une station de tramway endommagée par des manifestants, le 23 février 2014 à Nantes [Frank Perry / AFP]
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Des employés municipaux ramassent des débris de verre d'une station de tramway endommagée par des manifestants, le 23 février 2014 à Nantes
 

"Il y a eu un espèce de laisser-aller, quasiment de la complaisance", a-t-il insisté, précisant néanmoins que sa plainte serait "contre X". "Je porterai plainte et j'aiderai les personnes qui ont eu des problèmes à porter plainte, je mettrai à leur disposition un cabinet d'avocat", a-t-il ajouté.

M. Rimbert a estimé, en dépit des débordements, que le préfet de Loire-Atlantique avait "mis les forces nécessaires, mais ce qui devait arriver est arrivé. Il y a des blessés mais il n'y a pas mort d'homme: compte tenu de la violence, compte tenu du nombre, je pense que la police a fait vraiment son travail et a essayé de contenir, c'est tout ce qu'on pouvait faire".

Sur tout le parcours emprunté par la manifestation la veille, on pouvait encore voir dimanche matin les traces des débordements, a constaté une journaliste de l'AFP.

- Tags et peintures sur les façades -

Des employés municipaux nettoient des tags sur la façade du tribunal administratif de Nantes, le 23 février 2014 [Frank Perry / AFP]
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Des employés municipaux nettoient des tags sur la façade du tribunal administratif de Nantes, le 23 février 2014
 

Plusieurs agents s'activaient à effacer les nombreux tags et peintures sur les façades notamment celle de la mairie. La façade d'une agence Vinci Immobilier, premier lieu saccagé samedi, avait été remplacée par des plaques de bois.

Vinci est le concessionnaire du projet d'aéroport.

Des employés municipaux nettoient des tags sur la façade d'un poste de police à Nantes, le 23 février 2014 [Frank Perry / AFP]
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Des employés municipaux nettoient des tags sur la façade d'un poste de police à Nantes, le 23 février 2014
 

Sur des chantiers un peu plus loin, les carcasses noircies d'une foreuse géante et d'un bulldozer gisaient. La façade du tribunal administratif, repeinte avec de grandes quantités de peinture rouge, et dont les vitres de plusieurs fenêtres du rez-de-chaussée ont été cassées, était méconnaissable. Un immense "Zad Partout" a été tagué sur la porte d'entrée principale.

Zad signifie "zone d'aménagement différé" de l'aéroport, devenu l'acronyme symbole d'une partie des opposants.

Sur l'île Kervegan, un des plus vieux quartiers de Nantes, les rues pavées à l'ancienne comportaient de larges trous remplacés par de la terre là où les pavés avaient été arrachés, lorsque des barricades ont été érigées puis enflammées, la veille, dans certaines ruelles.

 
 

Interrompus samedi en début de soirée, la totalité des transports nantais avaient repris dimanche matin, a indiqué la direction de la Semitan.

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